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/ Crédit photo : JULIEN DE ROSA / AFP , modifié à
Une semaine après l'attentat terroriste près de Moscou, le renseignement français est particulièrement inquiet pour la sécurité des Jeux olympiques. Reçue par Gérald Darmanin ce jeudi, la DGSI a indiqué que le format actuel de la cérémonie d'ouverture présenterait "trop de risques". "Un travail de sécurisation très en profondeur est mené", assure pourtant Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, invitée sur Europe 1.

Faut-il annuler la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris sur la Seine ? Après l'attentat de Moscou, qui a coûté la vie à au moins 143 personnes, l'Europe est de nouveau en alerte face à la menace terroriste ; et notamment la France. Le ministère de l'Intérieur a rehaussé le plan Vigipirate à "Urgence attentat". Le renseignement français lui est particulièrement attentif aux ressortissants d'Asie centrale domiciliés sur le territoire, qui pourraient être liés à la branche afghane, pointée comme responsable de l'attentat en Russie.

"Ça reste notre plan central"

Au centre des inquiétudes du renseignement : la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris, qui devrait être un défilé d'athlètes sur la Seine. Cette dernière présenterait trop de risques pour être conservée en l’état. "Il faut basculer sur le plan B", a même préconisé une source du renseignement. Pour autant, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, se veut rassurante. La cérémonie telle qu'elle est prévue est maintenue, annonce-t-elle ce samedi matin sur Europe 1.

"Ça reste notre plan central. Vous savez que depuis le premier jour, on a absolument conscience que c'est un défi qui est inédit par son ambition. Les énergies sont alignées pour nous permettre de le préparer à la mesure de ce qu'il représente, avec la volonté d'offrir aux Français et au monde entier un spectacle de toute beauté. C'est énormément de travail de préparation, sous la houlette du ministre de l'Intérieur et du préfet de police. Un travail de sécurisation très en profondeur est mené", développe-t-elle au micro de Lénaïg Monnier.

La ministre confirme la présence de 45.000 effectifs de la police, de la gendarmerie, complétés par un "certain nombre" de militaires, agents de police municipale ou encore de sécurité privée. La hantise de la DGSI est de voir revenir en France le terrorisme de masse, commis à l’arme de guerre ou à la voiture bélier. Des commandos de trois ou quatre individus en sommeil sur le territoire et activés à distance, depuis la zone afghane. Le contre-terrorisme veut éviter au maximum le scénario d’une attaque coordonnée le jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, face aux caméras du monde entier.