Emmanuel Macron micro 1:49
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Arthur De Laborde, édité par Solène Leroux , modifié à
Depuis 17 heures, Emmanuel Macron est entouré des ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Intérieur et de l'Économie. Au cœur de leurs échanges : la potentielle exclusion de la Russie du système de transactions financières Swift, mais aussi la nature du soutien à l'Ukraine.

"Cette guerre durera et il faut nous y préparer", a prévenu tout à l'heure Emmanuel Macron. Pour évoquer la situation en Ukraine, le chef de l'État préside depuis plus de deux heures à présent à un conseil de défense. Le chef de l'État a regagné l'Élysée aussitôt après avoir inauguré le Salon de l'agriculture, où il a promis devant les organisations agricoles la mise en place d'un "plan de résilience" pour faire face aux conséquences durables, notamment économiques, de la guerre en Ukraine. Depuis 17 heures, le président français est entouré des ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Intérieur et de l'Économie.

La présence de Bruno Le Maire est à souligner, car il s'agit non seulement de faire le point sur la mise en œuvre des sanctions contre la Russie, déjà adoptées en Conseil européen, mais aussi d'évoquer les nouvelles sanctions qui pourraient être adoptées dans les prochains jours. À commencer par le recours à ce que le locataire de Bercy qualifie d'"arme nucléaire financière" : l'exclusion de la Russie du système de transactions financières Swift.

Objectif : un cessez-le-feu rapidement

Sur ce point, le palais de l'Élysée se montre relativement confiant. L'entourage d'Emmanuel Macron ne parle pas de blocage, mais d'un débat utile sur ce dossier à l'échelle européenne, alors qu'une décision doit être prise à l'unanimité par les Vingt-Sept. L'Allemagne s'est d'ailleurs dite prête aujourd'hui à accepter une restriction ciblée de l'accès de la Russie à cette plateforme interbancaire Swift. Plusieurs options possibles sont en train d'être débattues et examinées, précise l'entourage d'Emmanuel Macron, qui assure vouloir mettre en œuvre tous les moyens pour augmenter le coût de la guerre pour Moscou, avec l'objectif d'obtenir un cessez-le-feu en Ukraine le plus rapidement possible.

 

"Ne pas laisser Poutine prendre Kiev, car il le paiera très cher", confie un conseiller du président. Et justement, parmi les autres points évoqués lors de ce conseil de défense : la nature du soutien à l'Ukraine, en particulier la livraison d'armes défensives, mais aussi l'évacuation des ressortissants européens et la protection de la communauté française.