Terrorisme : Bartolone refuse "le lien banlieue populaire-banlieue dangereuse"

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Alors que des terroristes ont subi un assaut à Saint-Denis, le président de l’Assemblée nationale a mis en garde contre un amalgame entre les quartiers populaires et les terroristes. 
INTERVIEW

Cinq jours après les attentats de vendredi à Paris, un assaut de la police a eu lieu à Saint-Denis. Plus tôt, des planques des assaillants avaient été découvertes à Bobigny, en Seine-Saint-Denis et à Alfortville, dans le Val-de-Marne. Mais Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, refuse à faire quelconque lien. "Je ne pense pas que ce soit lié. Vous savez, à l’époque, la bande à Bonnot, déjà, avait trouvé son refuge en dehors des fortifications de l’époque. Il faut qu’on soit très attentif. Je ne veux pas qu’il y ait un lien entre banlieue populaire et banlieue dangereuse", a déclaré celui qui est aussi député de Seine-Saint-Denis.

"Plus facile de se cacher dans un lieu où il y a beaucoup de monde". Pour le président de l'Assemblée nationale, le fait que les terroristes trouvent refuge dans les communes de banlieues proches de Paris est logique. "Dans leur folie, ils essayent d’avoir un minimum d’organisation. C’est beaucoup plus facile de se cacher dans un lieu où il y a beaucoup de monde, où il y a une urbanisme qui permet la fuite", a-t-il estimé


Bartolone : "pas de lien banlieue populaire...par Europe1fr

"Les habitants sont victimes". Et les habitants de ces quartiers souffrent également, a rappelé Claude Bartolone. "Pour les habitants de la Seine-Saint-Denis comme les banlieues, ils en sont victimes. Regarder tous ceux qui aujourd’hui ne peuvent pas aller travailler, ne peuvent pas se déplacer", a-t-il affirmé. "Il ne faut pas qu’on établisse ce lien entre les classes populaires, les banlieues populaires et ces terroristes qui n’ont rien à voir avec ces populations qui n’aspirent qu’à vivre normalement", a insisté le président de l'Assemblée nationale.