Les mesures annoncées par Édouard Philippe pour tenter d'apaiser la colère des "gilets jaunes"

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Taxes sur les carburants, contrôle technique, tarifs de l'électricité et du gaz… Le Premier ministre a annoncé mardi une série de mesures, plusieurs semaines après le début du mouvement des "gilets jaunes".

Des annonces pour tenter d'apaiser la situation, plus de deux semaines après la première journée de mobilisation des "gilets jaunes". Dans une allocution télévisée, mardi midi, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement allait prendre plusieurs mesures en faveur du pouvoir d'achat des Français. "Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la nation", a-t-il affirmé, et "ces décisions doivent ramener la sérénité dans le pays". 

Un moratoire sur la hausse des taxes affectant le carburant

C'est l'une des causes les plus directes de la mobilisation des "gilets jaunes" : la hausse des taxes sur les carburants, prévue le 1er janvier, est suspendue pendant six mois, a annoncé Edouard Philippe. Elles devaient augmenter de 6,5 centimes pour le diesel et de 2,9 centimes pour l'essence. Dans le même temps, la convergence de la fiscalité du diesel et de l'essence et la hausse de la fiscalité sur le gazole entrepreneur non routier, le GNR, sont reportées de six mois.

Le report du renforcement du contrôle technique

Le Premier ministre a annoncé le report de six mois du renforcement des conditions pour le contrôle technique des automobiles. Il était lui aussi prévu au 1er janvier et consistait notamment en un abaissement des seuils autorisés en matière de pollution des véhicules diesel.

Pas de hausse des tarifs du gaz et de l'électricité cet hiver

Enfin, ni les tarifs de l'électricité, ni ceux du gaz n'augmenteront, comme c'était prévu, "durant la concertation et donc durant l'hiver qui s'annonce", a développé le chef du gouvernement. Ces tarifs devaient initialement augmenter de 5,8% pour les tarifs réglementés du gaz au 1er janvier et de 2% à 4% au 1er février, selon L'Opinion.

Un "vaste débat sur l'impôt" en janvier et en février

En parallèle de ces annonces à effet quasi-immédiat, le Premier ministre a annoncé la tenue, du 15 janvier au 1er mars, d'un "large débat sur les impôts et les dépenses publiques", une concertation qui "ne doit ressembler à aucune autre. Il s'agit d'un dialogue au niveau national, mais le débat doit avoir lieu au plus près des Français. Il faut définir une organisation pour que tous les Français puissent s’exprimer, démultiplier les façons de participer. Ce débat devra déboucher sur des solutions concrètes."