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L’ex-ministre de la Justice, invitée d’Europe 1 jeudi matin, a estimé jeudi sur Europe 1 qu’en matière d’immigration, le président de la République n’insistait pas sur les bons leviers, l’expulsion et la limitation des recours.
INTERVIEW

C’est un sujet qui crée des remous jusque dans les rangs de la majorité. Emmanuel Macron a remis mardi l’immigration au cœur du débat politique, en voulant mettre fin au déni qui existe selon lui sur le sujet, appelant notamment sa majorité à se saisir de ce sujet. "Que maintenant La République en marche découvre que l’immigration est un problème pour la France, mieux vaut tard que jamais. Mais l’analyse n’est pas bonne", a estimé jeudi sur Europe 1 Rachida Dati.

"Le vrai problème, c’est la non-expulsion"

"J’entendais sur Europe 1 un ministre (Agnès Buzyn, ndlr) dire ‘Quand on accueille, on accueille mal et il y a un problème d’intégration. C’est ni l’un ni l’autre", a tranché l’ancienne garde des Sceaux. "L’intégration n’est pas le sujet. Le vrai problème, c’est la non-expulsion. Tous les étrangers en situation irrégulière ne sont pas expulsés. L’expulsion, c’est comme la sanction. Elle est dissuasive et répressive. Quand vous n’expulsez pas, ça créé des tensions et ça fait un appel d’air."

Autre levier, selon Rachida Dati : agir sur la demande d’asile. "On n’en parle peu, parce que c’est pas politiquement correct. Mais il faudra limiter les voies de recours", a proposé la maire LR du 7ème arrondissement de Paris. "On maintient le principe. Notre pays doit maintenir ses politique d'accueil vis-à-vis des réfugiés, mais les voies de recours ne doivent pas être utilisées de manière abusive", a-t-elle insisté.