Sur France 2, Laurent Wauquiez va devoir prouver qu'il a l'étoffe d'un chef

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19% des sympathisants de droite n'ont pas encore d'opinion sur le nouveau leader des Républicains. © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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Frédéric Michel, édité par R.Da. , modifié à
Le nouveau président des Républicains, encore largement méconnu des militants de droite, est l'invité de L'Emission politique jeudi soir, sur France 2.

Invité de L'Emission politique de France 2 jeudi soir, Laurent Wauquiez reste méconnu des Français. Dans un sondage réalisé en janvier par l'Ifop pour Paris Match et Sud Radio, 19% des personnes interrogées affirmaient ne pas suffisamment connaître le nouveau président des Républicains pour émettre une opinion le concernant. À Mandelieu-La Napoule, dans les Alpes-Maritimes, un bastion de droite, le nouveau patron du parti suscite de nombreuses attentes même si le souvenir de Nicolas Sarkozy est toujours vivace dans les esprits.

"Trop à droite, trop dur". Pour preuve, sur le marché de Mandelieu, même les sympathisants républicains connaissent très peu Laurent Wauquiez, et se rappellent surtout qu'il a été ministre de Nicolas Sarkozy. "J'ai beaucoup voté Sarkozy, j'aimais beaucoup le personnage. On a été très injuste avec lui. Laurent Wauquiez va avoir beaucoup de boulot pour reconstruire la France, ça s'est sûr. Je l'engage à se faire conseiller par monsieur Sarkozy", explique un passant auprès d'Europe 1.

La méconnaissance de l'homme, et de ceux qui l'entourent, pousse les électeurs à la prudence : "Je pense que Laurent Wauquiez n'est pas à la hauteur de Macron. Il essaye d'avoir une voix un peu différente, mais entre le Front national et lui… pour l'instant ça n'est pas positif", lâche une électrice. Son positionnement reste une vraie interrogation. "Il doit faire ses preuves. Il est un peu trop à droite, trop dur", estime une autre.

Se faire un nom. Mais un restaurateur mandolocien ne partage pas le même point de vue et attend beaucoup du nouveau patron des Républicains : "Qu'il relance l'économie, et que l'on retrouve une stabilité de l'emploi. Car qui dit stabilité de l'emploi, dit stabilité pour nous, commerçants. Il incarne nos conviction", assure-t-il. Des convictions que portaient aussi Nicolas Sarkozy : le nom de l'ancien président reste sur toutes les lèvres. Laurent Wauquiez va devoir affirme le sien s'il veut rentrer dans son nouveau costume.