Le monde du sport français est inquiet depuis l'annonce vendredi de la suppression demandée par le gouvernement de 1.600 postes au sein du ministère des Sports d'ici 2022. Alors que la nouvelle ministre Roxana Maracineanu, tout juste nommée, a déploré dimanche une "annonce brutale", le directeur technique de la Fédération française de handball Philippe Bana, invité lundi de la matinale de Nikos Aliagas, a appelé l'ancienne nageuse à ne pas être "syndic de faillite du sport".
Très critique envers la suppression de postes annoncée par la lettre de cadrage, Philippe Bana rappelle qu'"on parle de tous les postes qui fabriquent la performance, qui fabriquent la formation, qui éduquent les millions d’entraîneurs d'éducateurs, de tous ceux qui préparent les plans de développement pour les clubs, les fédérations, les ligues".
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"On veut zigouiller 60% des effectifs". "Tous ceux qui sont dans une usine à champion, mais aussi tous les gamins qui vont travailler dans les pôles espoirs vont être touchés parce qu'on veut zigouiller 60% des effectifs", dénonce-t-il encore. "Ce n'est pas un effort de réduction classique", regrette Philippe Bana, "100 postes par an, tout le monde veut bien les rendre. Là, on a dit à la ministre 'autodétruisez-vous'".
Philippe Bana a tout de même "confiance" en la nouvelle ministre. Rappelant l'objectif décrété par Laura Flessel de 80 médailles françaises lors des JO 2024, le directeur technique du handball français estime qu'"on ne peut pas donner de tels objectifs au sport qui est un facteur de santé, d'éducation, de performance, de représentation internationale, et derrière dire 'zigouillez vous'".
Après avoir réclamé une "meilleure gestion des effectifs", Philippe Bana, qui doit se rendre lundi au ministère des Sports a interpellé la nouvelle ministre Roxana Maracineanu."Vous étiez une très grande championne, on a confiance en vous comme on a confiance dans le président de la République pour mettre en place des moyens avec des objectifs qu'il a fixés".