Ségolène Royal dénonce un "régime autoritaire" : "Irresponsable", répond le secrétaire d'État Olivier Dussopt

  • Copié
Antoine Terrel , modifié à
Démise vendredi de ses fonctions d'ambassadrice des pôles, Ségolène Royal a fustigé l'action du gouvernement et dénoncé "un régime autoritaire". Invité d'Europe 1, le secrétaire d'État Olivier Dussopt estime que ces propos sont "irresponsables". 
INTERVIEW

Ne cachant plus son ambition pour la prochaine élection présidentielle, et démise vendredi de ses fonctions d'ambassadrice des pôles, Ségolène Royal multiplie les prises de paroles critiques contre l'action du gouvernement. Vendredi, sur BFM-TV, l'ancienne ministre a dénoncé un "régime autoritaire". Invité d'Europe 1, le secrétaire d'État Olivier Dussopt estime que ces propos sont "irresponsables". 

Au micro de la chaîne d'information, Ségolène Royal a décrit "un pouvoir qui n'écoute pas, qui n'en fait qu'à sa tête, qui assiste à la souffrance des citoyens sans réagir". "Comme d'autres, elle participe à banaliser l'expression de formules outrancières", réagit Olivier Dussopt, "et cela participe à une forme de banalisation de la violence sur la scène politique et dans les mobilisations".

Une société "qui se radicalise"

"Je trouve ça assez irresponsable", poursuit le secrétaire d'État, ajoutant que "quand on tient de tels propos, on ne peut plus exercer de fonctions au nom du gouvernement français". "Quand on est ambassadeur, on porte la voix de l'État et la politique du gouvernement, et il y a un certain nombre de principes, dont celui de la loyauté et celui de l'engagement", martèle-t-il. 

Alors que le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a lui estimé que la violence était "du côté du pouvoir", Olivier Dussopt dénonce à nouveau des propos "outranciers". Décrivant une société "qui se radicalise et où la violence se banalise", avec "des remises en cause de la légitimité démocratique et des institutions", le membre du gouvernement juge que les responsables politiques ont "le devoir de veiller à cette concorde". Or, après "des actes de violences contre des biens, des personnes", Olivier Dussopt, qui se dit "effaré", remarque "qu'ils sont très peu nombreux dans les partis de gouvernement à exprimer leurs condamnations".