Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, était l'invitée de Jean-Pierre Elkabbach samedi. 2:21
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Laura Laplaud , modifié à
Une chaleur estivale "jamais vue" et une absence de pluie sur l'ensemble de la France qui menace la nature et les cultures. "Les sécheresses sont de plus en plus précoces", a alerté la présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, Christiane Lambert, invitée de Jean-Pierre Elkabbach samedi.

"Aucune région n'est épargnée. Chaque jour qui passe, on voit des sols se craqueler. Même dans le Nord, les céréales ont soif. Si cela continue comme ça, ceux qui ont la possibilité d'irriguer vont s'en sortir, les autres auront des baisses de rendement dramatiques", avait alerté lundi Christiane Lambert. Invitée de Jean-Pierre Elkabbach samedi, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), a confirmé ces propos : "On est vraiment dans des situations de sécheresses avérées dans beaucoup de territoires. Quand on entend la météo avec des températures comme 29 à 32 degrés, c'est assez inimaginable au mois de mai, c'est du jamais vu."

L'Occitanie, la vallée du Rhône, la Loire-Atlantique, les Pays de Loire, le Poitou-Charentes aussi, le Grand Ouest, les Vosges sont les régions et les départements les plus affectés par cette sécheresse. 

"Le mois de mai est un mois charnière, c'est le mois où la végétation redémarre. Le soleil est là, très fort, trop fort. Il y a une conjugaison d'absence d'eau et de fortes chaleurs. Et ça, c'est difficile pour la nature. La nouveauté, c'est que ces sécheresses sont de plus en plus précoces. Nous avions une habitude en quelque sorte au mois de juillet mais là, au mois de mai, c'est assez catastrophique", a-t-elle affirmé. 

Une perte de rendement de 30%

Le manque d'eau entraîne une période compliquée pour le blé, l'orge, plus avancés en culture. "Le blé est au stade de montaison, l'épi se forme et monte dans la tige. S'il est freiné par un manque d'eau, il sera moins gros, et donc il y aura moins de grains", a-t-elle poursuivi. Une situation qui pourrait affecter les rendements de 20 à 30%, conclut Christiane Lambert.