Sébastien Lecornu : "Le vélo, c'est aussi un combat culturel"

"Ce plan est fait pour rattraper le retard dans lequel nous sommes", avance Sébastien Lecornu.
"Ce plan est fait pour rattraper le retard dans lequel nous sommes", avance Sébastien Lecornu. © Europe 1
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Ophélie Gobinet , modifié à
Le secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire a défendu, au micro de Sonia Mabrouk, le plan vélo dévoilé vendredi matin par Édouard Philippe. 
INTERVIEW

C'est depuis Angers que le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé vendredi les contours du plan vélo. Le but : favoriser et encourager la pratique du vélo. Sur Europe 1, Sébastien Lecornu, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire a évoqué le retard de la France par rapport aux autres pays européens et parle d'un "combat culturel".

350 millions d'euros débloqués. "Ce plan est fait pour rattraper le retard dans lequel nous sommes", pose Sébastien Lecornu. "En France, seuls 3% des trajets se font à vélo, contre 9% en Europe", ajoute-t-il. Pendant sept ans, l'Etat va débloquer 50 millions d'euros chaque année, pour aider les collectivités locales à lancer des travaux. "Le premier défi sont les infrastructures : j'ai été maire (de Vernon, dans l'Eure, ndlr), j'ai moi-même été amené à développer des pistes cyclables. L'autre défi consiste aussi à avancer sur la question du vol, car beaucoup de nos concitoyens sont inquiets. Le troisième défi est l'incitation fiscale, notamment avec les employeurs", développe le secrétaire d'État. 

Les questions de mobilités propres : sujets majeurs des prochaines municipales. Sur le plan vélo, "le combat est aussi culturel", insiste Sébastien Lecornu. "Il y a 10 ans, on aurait regardé avec condescendance un Premier ministre qui présente un tel plan", poursuit-il. Alors que la Ville de Paris a annoncé vendredi vouloir rendre piéton quatre arrondissements de la capitale tous les premiers dimanche du mois à partir du 7 octobre, le secrétaire d'État prédit que "les questions de mobilités propres, les mobilités douces" vont prendre beaucoup de place dans les prochaines élections municipales. 

Nicolas Hulot, François de Rugy, "pas les mêmes hommes"

Interrogé sur la démission de l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, le 5 septembre, et sur son successeur, François de Rugy, Sébastien Lecornu explique qu'ils ne sont "pas les mêmes hommes". "Ils n'ont pas les mêmes histoires", ajoute-t-il. "Ce sont deux écologistes l'un et l'autre, l'un dans des organisations non gouvernementales, l'autre dans l'écologie politique".