Schiappa : "un plan en trois axes" pour l’égalité femmes-hommes

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La secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes confirme sur Europe 1 sa volonté de voir les lois existantes appliquées. Avec notamment des sanctions à la clé. 
INTERVIEW

Il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. En la matière, Marlène Schiappa compte prendre le problème à bras le corps. Pas de nouvelle loi pour la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, mais une application des textes déjà existants. Car pour l’heure, les sanctions prévues ne sont pas appliquées. "Il y a eu beaucoup de lois qui sont au demeurant très bien faites. Malheureusement, la loi n’est pas appliquée. Donc dans les faits, c’est comme si la loi n’existait pas ou presque", déplore-t-elle sur Europe 1.

"Le public est loin d'être exemplaire". "Nous allons créer des dispositifs pour appliquer plus fermement cette loi en ce qui concerne les employeurs privés d’une part, et les appliquer tout court en ce qui concerne les employeurs publics", prévient Marlène Schiappa. "Puisque, hélas, le public est loin d’être exemplaire à l’heure actuelle, car il n’y a pas de dispositif qui existe pour prélever les pénalités financières pour les réinjecter dans le budget de l’Etat."

"Prévention, action, répression". D’où "un plan en trois axes", annonce la secrétaire d’Etat. "La prévention : on agit sur les causes des inégalités salariales et professionnelles. L’action : par exemple en formant les entreprises les moins bien classées. Et enfin la répression", énumère Marlène Schiappa. "Il y a des sanctions financières qui sont prévues. Dans le public, c’est 90.000 euros de pénalité par unité d’emploi manquante, que nous allons prélever dès cette année avec le ministre de l’Action et des comptes publics", insiste-t-elle. "Pour le privé, les pénalités ne concernent que les entreprises d’au moins 250 salariés, avec un chiffre d’affaires annuel d'au moins 50 millions d’euros. Pour les PME et les TPE, nous créons un guide et des dispositifs pour les accompagner vers davantage d’égalité professionnelle", conclut la secrétaire d’Etat.