Samia Ghali : "Jean-Claude Gaudin a coupé Marseille en deux"

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M.D , modifié à

La maire socialiste des 15 et 16e arrondissements de Marseille dénonce vendredi dans l'émission "Ça pique mais c'est bon" sur Europe 1 la passivité du maire de la ville sur l'état de délabrement des écoles marseillaises. 

"Dernièrement, ça ne passe pas très bien". Samia Ghali le reconnaît volontiers, les relations avec le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin sont en ce moment assez fraîches. La maire socialiste des 15 et 16e arrondissements est revenue vendredi dans l'émission "Ça pique mais c'est bon" sur Europe 1 sur la polémique concernant l'insalubrité de certaines écoles de sa ville. Elle a profité pour dénoncer la politique du maire des Républicains qui "a coupé la ville en deux". 

"Il m'en veut sur les écoles marseillaises". Samia Ghali raconte ainsi que Jean-Claude Gaudin lui en "veut d'avoir tirer la sonnette d'alarme sur les écoles marseillaises" et d'avoir "dit les choses très clairement". Elle explique lui avoir parlé "en aparté" pour le prévenir que "ça n'allait pas". "Je lui ai proposé d'aller avec moi dans une école de son choix, dans mes quartiers pour montrer l'état dans lequel sont mes écoles. Il m'avait dit : 'mais non tout va bien (...), mes services travaillent bien", poursuit la maire socialiste.

Les médias mettent alors en lumière l'état de délabrement des écoles, notamment avec la publication par Libération d'un reportage photo. "Les journalistes ont montré que les écoles marseillaises étaient un dépotoir, vous n'y laisseriez pas un chien dedans", assure Samia Ghali, qui évoque des températures glaciales en hiver et trop chaudes en été, des rats ou encore des moisissures. "Quand on a été comme lui professeur d'histoire, on doit comprendre que l'école, c'est essentiel", affirme l'élue, qui ajoute : "c'est par leur priorité, ils s'en foutent". 

"Il a coupé la ville en deux et j'ai réussi à passer de l'autre côté". "Il est content d'être à Paris et de dire qu'il est à Marseille mais en réalité il n'est le maire que d'un tiers de Marseille", assène Samia Ghali. "Il est en colère avec moi, il a dit que 'j'étais méchante' parce que sur les écoles, je n'ai pas été sympa avec lui". Pour cette dernière, Jean-Claude Gaudin "a coupé la ville en deux" : "et moi, j'ai réussi à passer de l'autre côté". "J'ai de l'affection pour lui, il est sympa mais ça serait bien qu'il le reste", conclut-elle.