Salon de l'agriculture : Juppé veut une agriculture "de qualité" mais aussi "productive et exportatrice"

Alain Juppé au Salon de l'Agriculture jeudi. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP , modifié à

Celui qui fait la course en tête dans les sondages à droite en vue de la primaire a exprimé son souhait jeudi de rendre sa puissance à l'agriculture française.

Alain Juppé , favori pour la primaire de la droite, a déploré jeudi au Salon de l'Agriculture à Paris le "recul structurel" de l'agriculture française et dit son souhait qu'elle retrouve son "rang" en misant sur "la qualité" mais aussi sur la productivité et l'exportation.

Une agriculture qui a rétrogradé. "L'agriculture est un atout majeur pour notre pays mais elle est en recul structurel", a déclaré Alain Juppé à son arrivée porte de Versailles. "Nous étions deuxième puissance exportatrice au monde en 2003, nous étions au quatrième rang en 2011, nous sommes au cinquième rang aujourd'hui", a-t-il affirmé, reconnaissant en creux un décrochage de l'agriculture française dès les présidences Chirac et Sarkozy alors que ce dernier, mercredi, avait incriminé la gestion de François Hollande .

"Nourrir dix milliards de bouches". "Il faut absolument que nous puissions remettre l'agriculture française au rang qui est le sien à la fois pour assurer une alimentation de qualité aux Françaises et aux Français - circuits courts, traçabilité, étiquetage des produits notamment concernant la viande transformée - mais aussi, pour nourrir les dix milliards de bouches à la fin de ce siècle, il faut que notre agriculture reste productive et exportatrice" a plaidé le maire Les Républicains de Bordeaux.

Une pic pour Sarkozy. Alain Juppé a prôné un "allègement des charges", "une simplification des normes", critiquant la "sur-transposition" par les autorités françaises des normes européennes, et demandé de "changer d'esprit" dans la préparation de la PAC 2020 avant de s'inquiéter du "quasi-monopole des centrales d'achat" face aux producteurs "démunis". Interrogé sur le vœu de Nicolas Sarkozy d'un "Plan Marshall" pour l'agriculture, Alain Juppé a ironisé : "C'était au 19e siècle ? Ah non pardon, au 20e".