Richard Ferrand "mal élu" à l'Assemblée nationale : chez LREM, "ils ont voulu marquer leur ras-le-bol"

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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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Virginie Riva, édité par Romain David , modifié à
Le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale n'a pas réussi à faire le plein de voix au sein de la majorité.

Il a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés… à 11 voix près. Richard Ferrand a bien été élu mercredi président de l'Assemblée nationale, mais avec un score très faible. Le député du Finistère, successeur de François de Rugy au perchoir, n'a pas réussi à faire le plein dans ses propres rangs : sur les 312 députés En marche, il n'a recueilli que 254 voix.

 

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La percée du MoDem. Dans les rangs même de la majorité on le reconnaît : Richard Ferrand n'est pas bien élu. Un si faible score, c'est presque une surprise. Paradoxalement, Marc Fesneau, le chef du groupe MoDem, allié d'En marche !, apparaît comme le grand vainqueur de ce scrutin. Il a recueilli 86 voix, alors que le MoDem ne compte que 47 députés. "Il faut interpréter ce résultat comme la volonté dans la majorité d'un dialogue qui puisse se nouer mieux à l'Assemblée nationale, un dialogue plus construit entre les membres de la majorité et, au-delà, avec ceux qui veulent bien avancer sur les textes", analyse Marc Fesneau auprès d'Europe 1. "On a besoin d'élargir notre base."

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"Ils prennent des gifles." Et dans L'opposition on se frotte les mains. Pour La France insoumise, le dispositif Macron est en cours de décomposition. Du côté des Républicains, le député Fabien di Filippo parle d'un mauvais départ pour le nouveau président de l'Assemblée. "Le diktat de l'Elysée, ces choses très verrouillées, à un moment donné certains ont voulu dire : 'ça suffit'", estime-t-il. "Quand ils vont sur le terrain, au contact des Français, forcément, ils prennent des gifles pour ce pouvoir qui n'écoute rien, et je pense qu'ils ont voulu marquer leur ras-le-bol".

Après le raz-de-marée En marche aux législatives, François de Rugy, lui, avait été élu au perchoir avec cent voix de plus. La faute aux réformes engagées depuis, résume une députée du groupe.