Revenu universel de Hamon : Valls critique une "société du farniente"

"Moi je suis pour une société du travail, pour la dignité que procure le travail", a affirmé Manuel Valls.
"Moi je suis pour une société du travail, pour la dignité que procure le travail", a affirmé Manuel Valls. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le revenu universel proposé par Benoît Hamon n'est pas du goût de Manuel Valls, son adversaire à la primaire de la gauche.

Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche, a de nouveau critiqué mardi le revenu universel tel qu'il est proposé par son rival Benoît Hamon, en se disant "opposé à une société de l'assistanat et du farniente".

Le travail plutôt que l'assistanat. "Moi je suis pour une société du travail, pour la dignité que procure le travail", a affirmé l'ex-Premier ministre sur France Info. Sa proposition d'un "revenu décent" qui serait le fruit d'une fusion et d'une simplification de la dizaine de minima sociaux existants, "c'est maîtrisé du point de vue financier, 8 milliards, ça n'a rien à voir avec un revenu universel qui irait au-delà des 300 milliards et qui est impossible à mettre en oeuvre", a-t-il dit, évoquant sans le nommer Benoît Hamon. "Je suis pour des solutions solides, réalistes, sociales, je suis pour une société du travail, de la solidarité, je ne suis pas pour une société de l'assistanat ou du farniente", a poursuivi Manuel Valls.

700 euros pour tous. Alors que Benoît Hamon progresse dans les sondages pour la primaire des 22 et 29 janvier, Manuel Valls l'avait déjà attaqué sur ce thème dimanche lors d'un meeting à Liévin, dans le Pas-de-Calais. L'ancien ministre de l'Education propose d'instaurer un revenu d'environ 700 euros qui serait à terme distribué à tous, qu'ils travaillent ou non. Dans un premier temps, seuls en bénéficieraient les 18-25 ans, ce qui demande de mobiliser 45 milliards d'euros.