Rétropédalage sur Benalla durant sa suspension : Alain Gibelin plaide la "bonne foi"

Alain Gibelin s'est de nouveau expliqué devant les députés réunis en commission d'enquête, jeudi.
Alain Gibelin s'est de nouveau expliqué devant les députés réunis en commission d'enquête, jeudi. © Bertrand GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Le directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) à la préfecture de police de Paris a précisé la version qu'il avait livrée lundi soir devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.

Alain Gibelin affirme ne pas avoir menti. Ce haut responsable policier a plaidé la "bonne foi", jeudi devant la commission d'enquête de l'Assemblée, expliquant de nouveau s'être trompé en laissant entendre qu'Alexandre Benalla avait assisté à des réunions sécuritaires durant la période où il était officiellement suspendu.

La première version rectifiée. Alexandre Benalla avait été mis à pied pour 15 jours, entre le 4 et le 19 mai, après avoir été filmé en train de frapper des manifestants le 1er mai à Paris, alors que, à l'époque adjoint au chef de cabinet d'Emmanuel Macron, il accompagnait des policiers en tant qu'"observateur".

Lundi soir lors de sa première audition devant la commission, le directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) à la préfecture de police de Paris, Alain Gibelin, avait laissé entendre que ce collaborateur de l'Elysée avait participé à des réunions de sécurité durant sa période de suspension.

Les accusations de Benalla. L'Élysée avait démenti, et Alexandre Benalla lui-même accuse Alain Gibelin de "mentir", dans Le Monde daté de jeudi. Dès mardi, dans une lettre à Yaël Braun-Pivet, la présidente de la commission, Alain Gibelin avait assuré s'être trompé dans sa réponse à Marine Le Pen. Alors que la députée (Rassemblement national) l'avait interrogé sur la présence d'Alexandre Benalla à des réunions sécuritaires entre le 2 mai et le 18 mai, le policier avait expliqué dans sa lettre avoir cru qu'elle évoquait la période du 2 mai au 18 juillet.

Alain Gibelin, l'un des personnages les plus importants de la préfecture de police de Paris, a réaffirmé cette version, assurant avoir "mal reçu, mal entendu" cette question à laquelle il a répondu "en toute honnêteté". Il a plaidé "un effet tunnel" lors de son audition lundi soir. Indiquant s'être rendu compte de son erreur grâce à des proches, il a souligné sa volonté de rétablir "la vérité".