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Camille Girerd et R.Da.
Deux eurodéputés proches de Jean-Marie Le Pen ont été priés lundi, par les instances dirigeantes du FN, de présenter leur démission de la direction du parti.

Les règlements de compte continuent au Front national. Le parti a demandé hier à deux eurodéputés de démissionner des instances dirigeantes. Celles-ci leur reprochent de s’être affichés au côté de Jean-Marie Le Pen lors de son contre-rassemblement du 1er mai. Leur cas a été étudié très attentivement lundi, pendant quatre longues heures de discussions.

Une présence "inacceptable". Durant cette  réunion à huis-clos, les débats ont été particulièrement houleux. Les deux fidèles de Jean-Marie Le Pen ont été accusés de "trahison". Dans un communiqué de presse, le FN condamne leur participation jugée "inacceptable", à ce contre-rassemblement du 1er mai dans lequel Jean-Marie Le Pen a critiqué la stratégie de sa fille Marine Le Pen.

Pour autant, aucune exclusion n’a été prononcée, du moins pour le moment. Il est néanmoins demandé aux frondeurs de démissionner de la direction du parti. Une option inenvisageable pour Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN depuis 2011. De son côté, Bruno Gollnish, réfléchit mais il met en garde Marine Le Pen de ne pas se couper d’une partie de son électorat : "Il est certain que je représente, pas tout seul, un courant, une sensibilité qui risque de se sentir marginalisé".

Un électeur de perdu pour dix de gagner. Dans les couloirs du parti, on rappelle que Marine Le Pen n’a pas eu à payer électoralement l’exclusion de son père. Elle a même enregistré un score historique aux régionales en décembre dernier. Et un des dirigeants de conclure : "C’est un électeur de perdu pour dix de gagnés."