Régionales : duels de gauche en Guyane et en Guadeloupe

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avec AFP , modifié à
En Guyane, deux candidats DVG s'affronteront au second tour alors qu'en Guadeloupe, un candidat DVG affrontera un candidat socialiste.

Quatre territoires d'outre-mer ont voté dimanche pour les régionales. Un scrutin ouvert au niveau national par la Réunion dans l'océan Indien, trois heures avant l'Hexagone, et qui s'est terminé avec la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique.

En Guyane, Alexandre (DVG) favori. Le président sortant du conseil régional, Rodolphe Alexandre (DVG), sort largement en tête avec 42,35% du premier tour pour l'élection de la nouvelle collectivité unique de Guyane. Cette nouvelle assemblée verra fusionner les conseils régional et général. Rodolphe Alexandre devance de 12 points Alain Tien-Liong (DVG), son homologue du Département, qui obtient 30,24% des voix. Le président du conseil général, proche du MDES (parti indépendantiste qui présentait une autre liste) avait surpris en s'alliant à Léon Bertrand, ex-ministre (UMP) de Chirac qui a des dossiers judiciaires en cours. Il a écarté dimanche l'idée d'une fusion avec une autre liste indiquant accepter l'augure de siéger dans l'opposition. La députée Chantal Berthelot, soutenue par le Parti socialiste guyanais, a pâti de cet affrontement, ne recueillant que 8,49% des voix.

En Guadeloupe, un duel très serré. Certains observateurs pensaient que le faible taux de participation en Guadeloupe (47,21% contre 49,81 % en 2010) profiterait à Victorin Lurel, le président PS de région sortant, au détriment de son challenger, Ary Chalus (DVG), qui a réuni un "front anti-Lurel" dans une liste d'ouverture, mais il n'en a rien été. Les deux députés de la Guadeloupe s'affronteront lors d'un second tour qui s'annonce très disputé : Ary Chalus a en effet obtenu 43,55% des voix contre 41,09% à Victorin Lurel, loin de sa victoire dès le premier tour en 2010.

La droite, qui s'était lancée dans la bataille avec Laurent Bernier comme tête de liste, arrive loin derrière. Le chef de file local des Républicains a expliqué son faible score par la prédominance d'"un vote utile". Marie-Luce Penchard, ancienne ministre UMP et en retrait des Républicains, autre figure de la droite locale, a préféré rejoindre la liste de Ary Chalus pour tenter de détrôner Victorin Lurel, qui lui avait succédé au ministère des Outre-mer.