1:18
  • Copié
Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Léa Beaudufe-Hamelin
Le projet de loi sur les retraites est attendu dans l’hémicycle lundi 17 février, mais les délais risquent de ne pas être tenus. La commission spéciale retraite y travaille depuis une semaine et a même planché tout le week-end. Toutefois, les travaux avancent lentement en raison des 65 articles et 22.000 amendements à éplucher.

Un week-end laborieux s’achève pour les députés. Après une septième journée consécutive de travaux sur le projet de loi sur les retraites, à peine la moitié des 22.000 amendements a été examiné. Et pour cause. L'obstruction parlementaire de La France insoumise ne désemplit pas et les débats se dispersent. "Là on vote sur la suppression ou pas d'amendements sur l'alinéa 5, on parle de tout un tas d'autres sujets. Moi j'avoue que je suis un peu perdu à force", confie le député MoDem Jean-Paul Mattei.

La commission spéciale se tient jusqu'à mardi soir. Les marcheurs sont frustrés, mais lucides. "On n'arrivera pas au bout du texte", s'inquiète l'un d'eux. Lundi prochain en séance publique, il faudra donc tout reprendre à zéro. C'est le projet de loi initial du gouvernement qui devrait arriver dans l'hémicycle. Les travaux de la commission spéciale n'auront cependant pas servi à rien : "Le texte n'a que très peu bougé", estime l'un des rapporteurs.

Pour le gouvernement, pas question de modifier le calendrier

De son côté, le gouvernement martèle que le calendrier d'examen de la loi ne sera pas modifié. L’objectif demeure que le vote ait lieu avant les élections municipales. En outre, le gouvernement n'envisage pas de recourir à la procédure du 49.3 pour faire passer le texte, cette procédure permettant l'adoption sans vote d'un projet de loi. Marc Fesneau l’a annoncé dimanche sur France Info, ainsi que Sibeth Ndiaye sur LCI. "On en est encore qu'au début de la guérilla parlementaire", se désole un député de la majorité.