Polémique autour... de la nouvelle vaisselle de l'Elysée

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Pour la présidence, le montant s'élève à 50.000 euros. Pour le "Canard enchaîné", la facture s'élève, au moins, à un demi million d'euros. 

Quel est le coût du nouveau service vaisselle commandé par le couple Macron ? L'Elysée évoque 50.000 euros, un chiffre bien éloigné de celui du Canard enchaîné, qui le situe aux alentours des 500.000 euros. Ce qui est sûr, c'est que la présidence a récemment commandé à la Manufacture de Sèvres, dont le budget est financé par le ministère de la Culture, "900 assiettes de présentation et 300 assiettes à pain, soit 1.200 pièces".

Une assiette vendue entre 500 et 15.000 euros. La somme de 50.000 euros évoquée par l'Elysée servirait à rétribuer les artistes et les designers qui ont travaillé sur les motifs, dans le cadre d'une commande publique. Mais pour le Canard enchaîné, qui se base sur les tarifs appliqués en temps normal par la Manufacture de Sèvres, une simple assiette peut se vendre entre 500 et 15.000 euros. La note pourrait donc être beaucoup plus importante que celle annoncée par l'Elysée. "La douloureuse devrait atteindre, voire dépasser, le demi-million d'euros", peut-on lire dans les colonnes de l'hebdomadaire satirique. 

"Nos artisans sont des fonctionnaires payés par l'Etat". Mais la directrice générale de la Cité de la céramique Sèvres et Limoges fait un calcul différent. "On ne peut pas comparer les tarifs publics et les commandes de l'État. Nos artisans sont des fonctionnaires payés par l'État, la fabrication du service entre dans notre budget alloué par la République pour la sauvegarde d'un savoir-faire", explique Romane Sarfati dans le Point. "Nous fabriquons chaque année des pièces, des services, des statues, des créations pour l'Élysée, Matignon et le ministère de la Culture ; certains sont facturés, ils se retrouvent dans ces établissements, les autres sont vendus au grand public", conclut-elle.

En 2016, le budget de la Cité du céramique, qui gère la fourniture en vaisselle de palais de l'Elysée depuis 1848, s'élevait à 6 millions d'euros, selon les Echos, financé à 60% par l'Etat (soit 3,6 millions à la charge du ministère de la culture) et 40% grâce à des recettes propres.