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A.D
A plusieurs échéances de sa carrière journalistique, PPDA indique avoir été approché par Mitterrand, Bayrou et Sarkozy.
INTERVIEW

En juillet, cela fera dix ans que Patrick Poivre d'Arvor a été écarté du 20h de TF1. L'éviction, douloureuse pendant quelques mois, a été remplacée par de multiples activités, journalistiques mais aussi culturelles. Du 17 avril au 15 mai prochain, il jouera ainsi dans le spectacle Patrick et ses fantômes*. Mais le journaliste, invité dans l'émission Ceci dit, dimanche, a aussi confié qu'il avait refusé, par trois fois, de faire prendre un virage politique à sa carrière.

Trois bords politiques, trois époques. Trois couleurs politiques se sont intéressés à lui. La première fois qu'il a été approché remonte à 1988. François Mitterrand lui avait alors proposé de devenir ministre de la Coopération. Puis "François Bayrou m'avait fait une proposition", relate le journaliste. "Ce n'était pas encore le MoDem à ce moment-là, c'était l'UDF, c'était pour la mairie de Paris, un truc comme ça. Et Nicolas Sarkozy m'avait laissé entendre quelque chose comme ça en 2008 ou 2009. C'était pour les régionales d'Île-de-France."

"J'aime avoir ma liberté". Trois propositions pour autant de refus. "Si j'ai refusé, c'est parce que je suis journaliste et que je tiens à mon indépendance. Quand vous venez d'un autre univers, quand vous voyez l’espère de machine à laver, le tambour que vivent tous ceux qui arrivent de ces univers différents en politique, ça ne donne pas envie." Et le journaliste de marteler son besoin d'indépendance : "J'aime avoir ma liberté et dire ce que je pense de tout le monde", conclut-il.

*Patrick et ses fantômes, du 17 avril au 15 mai au Casino de Paris.

A 19 ans, au charbon pour des Paris-Venise

Sans avoir l'idée de la carrière qui l'attendait notamment à la télévision, à 19 ans, PPDA était conducteur de wagons-lits. Sa grand-mère lui avait dit d'aller au charbon, ce qu'il a littéralement fait : "On était obligé. On devait s'occuper de deux voitures et elles étaient au charbon. Si vous ne réapprovisionniez pas la voiture, les câbles et les canalisations pouvaient lâcher, c'était l'hiver", décrit PPDA, avant d'explorer une facette plus agréable de ce job de jeunesse. "Je faisais Paris-Venise tous les week-ends. Quand vous vous retrouvez dix-sept week-ends de suite à Venise, vous rêvez." Quant au fantasme de la belle voyageuse seule, le journaliste laisse entendre qu'elle ne serait pas qu'une illusion : "La fameuse madone du sleeping...Elle existe. Pas uniquement sous la plume de Maurice Dekobra."