Municipales partielles : la droite en force à Puteaux, Clichy et Asnières

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Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire LR de Puteaux. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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L.H. avec AFP , modifié à
Des élections municipales avaient lieu dans cinq communes dimanche, à la suite de l'annulation des scrutins de 2014 en raison d'irrégularités.

Cinq élections municipales partielles avaient lieu dimanche, dont trois dans les Hauts-de-Seine à la suite de l'annulation de ces scrutins. Et c'est globalement la droite qui a pris l'avantage. Tour d'horizon.

A Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, comme l'an dernier, les électeurs n'iront pas voter deux dimanches de suite. La liste conduite par l'ex-maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud, qui tient les rênes de cette ville cossue depuis 2004, s'est imposée facilement avec 60,77% des voix face à son habituel opposant Christophe Grébert (23,32%), à la tête d'un front Modem-PS-EELV. La liste emmenée par Marie-Sophie Mozziconacci, proche de l'ancien maire Charles Ceccaldi-Raynaud, père de Joëlle, en guerre depuis des années avec sa fille, essuie un lourd échec avec seulement 3,65% des voix. En 2014, l'enregistrement de la liste DVD de la candidate avait été refusé au motif qu'un colistier était déjà inscrit, à son insu selon lui, sur une liste Bleu Marine, une "manoeuvre" qui "a faussé les résultats du scrutin", selon le Conseil d'État.

A Clichy, seule ville des Hauts-de-Seine tenue par les socialistes, la liste du candidat Les Républicains (LR) Rémi Muzeau a frôlé la victoire dès le premier tour avec 48,83% des suffrages. Il affrontera dimanche prochain au second tour la liste PS-PCF-PRG conduite par Julien Perez, ex-directeur de cabinet de Gilles Catoire, maire de la ville depuis 1985 et qui avait décidé de ne pas se représenter. Dans cette ville, l'élection 2014 a été annulée parce que le candidat Didier Schuller, avait ajouté les mentions UMP et Modem sur ses affiches et bulletins, laissant croire qu'il bénéficiait de l'investiture de ces partis.

A Asnières, bastion de droite conquis par la gauche en 2008 puis repris par la droite en 2014, la liste LR de Manuel Aeschlimann est également en ballottage très favorable. Elle obtient 47,42% des voix devant celle emmenée par le socialiste Sébastien Pietrasanta (36,30%). Le Conseil d'État avait invalidé l'élection en raison de "pressions" à voter UMP aux abords de plusieurs bureaux de vote, sans toutefois établir l'implication de Manuel Aeschlimann, qui l'avait emporté d'un fil avec 70 voix d'avance sur Sébastien Pietrasenta.

A Thionville, en Moselle, la candidate LR Anne Grommerch est arrivée nettement en tête dimanche au premier tour avec 46,77% des voix, près de six points devant son challenger socialiste Bertrand Mertz qu'elle affrontera en duel au second tour, en position très favorable. Ce scrutin avait été annulé par le Conseil d'Etat, qui avait estimé qu'un tract distribué deux jours avant le scrutin avait pu en influencer le résultat.

La seule consolation pour la gauche est venue dimanche de Pontault-Combault, en Seine-et-Marne. La liste de la maire sortante Monique Delessart (PS) y a obtenu 32,09% des voix, devant celle de son ancien adjoint Cédric Pommot (22,86%).  Le second tour pourrait être le théâtre d'une quadrangulaire puisque les listes UDI-UMP de Stéphane Finance (19,73%) et Front national de Jean-Pierre Martin (16,83%) sont en position pour se maintenir. Le scrutin 2014 a été annulé par le Conseil d'Etat à la suite d'irrégularités invoquées par M. Pommot sur ses propres bulletins.