Prolongation de l'état d'urgence : décision "dans les prochains jours"

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avec AFP , modifié à
La décision sur une éventuelle prolongation de l'état d'urgence sera annoncée "dans les prochains jours".

Une décision concernant l'éventuelle prolongation de l'état d'urgence, décrété après les attentats du 13 novembre et qui doit normalement expirer le 26 février, sera prise "dans les prochains jours", a indiqué mercredi L'Elysée. "L'exécutif - chef de l'Etat, Premier ministre et ministre de l'Intérieur - n'a pas encore pris sa décision, mais devra la prendre dans les prochains jours, compte tenu du calendrier parlementaire", a indiqué l'Elysée.

Comme l'a révélée Europe 1 mercredi matin, une loi de prolongation de l'état d'urgence est en préparation pour être présentée en Conseil des ministres dès la première semaine de février. 

Un débat délicat. Alors que l'instauration de l'état d'urgence jusqu'au 26 février avait été votée à la quasi-unanimité par le Parlement en novembre, sa prolongation fait aujourd'hui débat. Le président PS de la commission des Lois de l'Assemblée, Jean-Jacques Urvoas, avait lui-même estimé mercredi dernier que l'intérêt de l'état d'urgence s'estompait car les principaux objectifs ont été atteints, mais noté que sortir de ce régime d'exception serait "un acte délicat à prendre". L'application de ce régime "était une décision consensuelle", avait noté l'élu socialiste du Finistère. "En sortir sera un acte plus délicat à prendre (...) Je souhaite donc que nous puissions sortir de l'état d'urgence là aussi en faisant preuve de responsabilité le moment venu", avait ajouté Jean-Jacques Urvoas, un proche du Premier ministre Manuel Valls.

Mercredi, la Ligue des droits de l'Homme a annoncé avoir saisi le Conseil d'Etat pour mettre fin, totalement ou en partie, aux mesures contraignantes de l'état d'urgence, qui ne sont selon elle plus justifiées et portent "une atteinte grave et manifeste aux libertés publiques". La plus haute juridiction administrative examinera dès mardi 26 janvier un "recours en référé liberté" en ce sens, a annoncé l'un de ses représentants, l'avocat Patrice Spinosi.