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Yanis Darras , modifié à
Le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Sylvain Maillard, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce vendredi matin. Au micro de Romain Desarbres, il est revenu sur le vote du projet de loi immigration, actuellement étudié par les députés. "Un projet de fermeté (...) et d'efficacité", juge-t-il. 

Le projet de loi sur l'immigration proposée par le gouvernement continue de faire couler beaucoup d'encre. Après avoir été largement durci par les sénateurs, les députés se penchent à leur tour sur le texte. "C'est un projet de loi qui va nous permettre d'accélérer les procédures pour faire en sorte que ceux qui n'ont pas vocation à être en France s'en aillent", juge Sylvain Maillard, au micro de Romain Desarbres. 

"Nous portons cette fermeté en disant que ceux qui sont en France, sans papiers, et qui n'ont pas vocation à être en France, doivent partir et doivent partir plus vite. Car à l'heure actuelle, on a 12 recours. Donc quelqu'un qui arrive sans papiers, va rester avec tous les recours entre deux ans et demi trois ans en France", poursuit-il, avant d'ajouter : "Nous, les députés Renaissance, nous portons le fait qu'il n'y en ait plus que deux et nous voulons qu'il y ait une décision définitive au bout de huit mois maximum."

"Nous avons besoin d'une aide médicale d'État"

Objectif : traité avec efficacité les demandes et reconduire à la frontière plus rapidement les personnes concernées. "C'est un projet de fermeté (...) et d'efficacité", résume ainsi Sylvain Maillard. Mais le texte sera-t-il adopté ? L'exécutif tente de séduire les députés de droite depuis plusieurs semaines, pour faire passer son projet de loi. Mais le retour de l'Aide médicale d'État ou les tensions autour de la régularisation des salariés qui exercent un métier en tension, pourraient détourner les voix des Républicains. 

Questionné sur le sujet, le président des LR, Eric Ciotti a qualifié ce texte "de petit texte au rabais". "On va passer le nombre de procédures de 12 à 2. Est-ce qu'Éric Ciotti va pouvoir voter contre ce texte ? Vous savez bien que non. Vous comprenez bien qu'il nous faut changer la loi. C'est ce que nous sommes en train de faire. Mais nous avons besoin d'une aide médicale d'État. C'est une question de santé publique", conclut le député de Paris.