Privatisation d'ADP : le cap du million de soutiens franchi pour le projet de référendum d'initiative partagée

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Le projet de référendum d'initiative partagée (RIP) sur la privatisation d'Aéroport de Paris (ADP) a franchi mercredi le million de soutiens. © AFP
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avec AFP
Plus d'un million de personnes soutiennent le projet de référendum d’initiative partagée sur la privatisation des aéroports de Paris. Si la Constitution exige 4,7 millions de soutiens pour valider le RIP, les opposants au projet comptent bien rencontrer Emmanuel Macron et faire valoir ce seuil symbolique. 

Le projet de référendum d'initiative partagée (RIP) sur la privatisation d'Aéroport de Paris (ADP) a franchi mercredi le million de soutiens, un cap symbolique sur lequel ses partisans misent pour pousser le président Emmanuel Macron à consulter les Français. Le Conseil constitutionnel a enregistré au 4 décembre 1.000.500 signatures soit 31.500 soutiens de plus que lors du dernier pointage effectué par les "Sages" le 20 novembre dernier. Si on est encore loin des 4,7 millions de soutiens (10% des électeurs inscrits) exigés par la Constitution pour valider la proposition de loi référendaire, le million de signatures est brandi par les partisans du RIP comme un seuil symbolique engageant, selon eux, le président de la République Emmanuel Macron.

"Chiche ?"

Après la crise des "gilets jaunes" où la question de la démocratie participative était en débat, le chef de l'Etat avait expliqué vouloir abaisser le seuil de déclenchement du RIP à un million dans le cadre de la prochaine réforme constitutionnelle qu'il entend mener. Quelque 250 députés et sénateurs (de LFI à LR, avec le soutien du RN) avaient déclenché début avril la procédure du RIP, introduite dans la constitution en 2008 mais jamais utilisée.  

Dès l'annonce du cap franchi, le porte-parole du PS Boris Vallaud a interpellé le président de la République sur Twitter: "Vous demandiez 1.000.000 de signatures pour un référendum ? Nous y sommes aujourd'hui (...). Chiche ?" Les groupes parlementaires à l'origine du RIP ont déjà annoncé qu'ils demanderaient à rencontrer le président Macron.