Primaire écolo : Sandrine Rousseau, une menace pour Yannick Jadot ? 1:06
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Louis de Raguenel édité par Solène Delinger , modifié à
Contre toute attente, Sandrine Rousseau, outsider de la primaire écologiste, s'est qualifiée au second tour du scrutin avec 25,14% des voix face à Yannick Jadot, qui a remporté 27,70% des suffrages. Comment analyser ce résultat ? Yannick Jadot doit-il craindre sa concurrente ? Réponse avec Louis de Raguenel, chef du service politique d'Europe 1. 
ANALYSE

Personne ne pariait sur elle il y a encore quelques semaines. Et pourtant, Sandrine Rousseau a réussi à tirer son épingle du jeu lors de la primaire écologiste en arrivant à la seconde place du scrutin, juste derrière Yannick Jadot. Comment expliquer ce résultat inattendu ? La candidate écoféministe a récemment émergé médiatiquement et s'est fait remarquer grâce à des déclarations tranchantes. Sa radicalité, qui a séduit un électeur sur quatre à la primaire, constitue-t-elle une menace pour Yannick Jadot, son concurrent plus modéré ? 

Rien n'est gagné pour Yannick Jadot

Sur le papier, Yannick Jadot sort favori de ce premier tour. Il va se retrouver au second tour face à Sandrine Rousseau, qui est sur une ligne plus dure. Deux candidats que tout oppose se retrouvent donc qualifiés. Et les choses vont se compliquer pour Yannick Jadot car il dispose de peu de réserves de voix. Il est assez probable que les électeurs de Delphine Batho et d'Eric Piolle se reportent assez largement vers Sandrine Rousseau. 

Yannick Jadot se résoudra-t-il à soutenir Anne Hidalgo ? 

Mais que fera Yannick Jadot s'il l'emporte au second tour ? Soutiendra-t-il Anne Hidalgo, la candidate de la gauche, ou ira-t-il jusqu'au premier tour de la présidentielle ? Quitte à prendre le risque de faire perdre toute la gauche... Et quid de Sandrine Rousseau ? Elle sera peut-être tentée de se rapprocher de Jean-Luc Mélenchon en cas de défaite au second tour de la primaire. Et si elle gagne, ira-t-elle jusqu'au premier tour ? Pas de réponse à ce stade. Mais une chose est sûre : la gauche a très peu de chances de l'emporter à la présidentielle si elle part aussi divisée.