Comme Jacques Chirac en son temps, Jean-François Copé affirme ne pas regarder les sondages 1:20
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Jean-Luc Boujon avec M.D , modifié à
En meeting mercredi soir dans la métropole lyonnaise, le candidat à la primaire de la droite, qui plafonne dans les sondages, a continué à porter un discours très à droite. 

Il ne bougera pas de ligne malgré les sondages. Jean-François Copé a donné mercredi soir un meeting à Rilleux-la-Pape, en métropole lyonnaise. Dans cette petite salle d'à peine 100 personnes où les chaises en plastique s'accordent avec des micros qui fonctionnent mal, le candidat à la primaire de la droite et du centre ne s'est pas démonté. Sans aucune note, il a prononcé un discours volontariste très centré sur les valeurs. 

"C'est ça les valeurs de la droite". "Qu'est-ce que c'est qu'une droite décomplexée ?", a d'abord lancé l'ancien président de l'UMP. "C'est une droite qui ne s'excuse pas toute la journée", a-t-il répondu, avant d'ajouter : "Cette idée d'aimer profondément la France, de valoriser le travail, l'effort, le mérite, de caractériser la famille, d'être généreux sans assistanat. C'est ça les valeurs de la droite". 

Plutôt que d'adresser des piques à ses rivaux, Jean-François Copé a parlé du quotidien de ces déclassés qui habitent les banlieues. "Il faut des caméras de surveillance avec des policiers municipaux, avec des sanctions pour les délinquants qui font n'importe quoi", a-t-il demandé, et de poursuivre : "de telle manière que les milliers et milliers de concitoyens qui veulent, dans ces quartiers difficiles, simplement être respectés et considérés, puissent vivre en paix". 

"Il m'inspire confiance". Un discours qui visiblement a reçu un bon accueil auprès du public venu l'écouter. "Aujourd'hui, on bosse pour finalement rien avoir", déplore Séverine, assistante maternelle. "On paye pour tout le monde, on ramasse pour tout le monde". La jeune femme l'assure : Jean-François Copé lui "inspire confiance". 

Comme Jacques Chirac en son temps, le candidat affirme ne pas regarder les sondages. Sauf que lorsqu'on lui en parle, il fait remarquer qu'il est passé de 1 à 3% dans les intentions de vote.