Emmanuel Macron 1:20
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Arthur de Laborde, édité par Gauthier Delomez , modifié à
La campagne présidentielle est percutée par le début de la guerre en Ukraine. Une situation qui donne à Emmanuel Macron une stature de chef d'État en première ligne face à la crise. S'ils condamnent l'action de Poutine, les adversaires politiques du président sortant sont, eux, relégués à un statut de simple commentateur.
ANALYSE

J-45 avant le premier tour de la présidentielle et la crise ukrainienne prend le pas sur la campagne électorale. Le président Emmanuel Macron, qui devrait se déclarer officiellement en fin de semaine prochaine, est au centre du jeu. Il a réclamé un "arrêt immédiat de l'offensive russe". Et les candidats aussi condamnent l'action militaire de Vladimir Poutine, quitte à changer de discours. Une tendance qui pourrait profiter au chef de l'État.

Un consensus qui peut bénéficier à Macron

Dans ce dossier, il y a plusieurs catégories de candidats. D'abord ceux dans la défensive, en l'occurrence Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Éric Zemmour. Ces trois prétendants à l'Élysée sont contraints de revoir leur copie après avoir ménagé à différents degrés la Russie de Poutine.

Pour autant, à l'unisson, tous les candidats appellent à un cessez-le-feu et à des sanctions sévères contre Moscou. Ce consensus pourrait profiter à Emmanuel Macron, monté en première ligne pour tenter de dénouer la crise, mais sans succès. Sa stratégie diplomatique est certes sous le feu des critiques. Le chef de l'État, toujours favori dans les sondages, voit aussi son entrée en campagne probablement reportée.

Les adversaires de Macron, simples commentateurs

Toutefois, dans son costume de président du Conseil de l'Union européenne, Emmanuel Macron relègue tous ses adversaires au statut inconfortable de commentateurs, et en jouant la carte de l'union sacrée à six semaines du premier tour. Le président sortant a l'opportunité de renforcer sa stature de chef de l'État.