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Gauthier Delomez , modifié à
La ministre déléguée au Logement et ancienne socialiste Emmanuelle Wargon a évoqué la situation de la gauche à quelques mois de la présidentielle. Après les coups de téléphone d'Arnaud Montebourg, et la proposition d'Anne Hidalgo de doubler le salaire des professeurs, la ministre estime que la gauche a perdu sa crédibilité.

"On voit bien que l'union de la gauche est impossible." La ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, ancienne socialiste, est revenue sur la situation politique de la gauche à quelques mois de la présidentielle, et notamment sur les vidéos des coups de téléphone passés par Arnaud Montebourg à ses homologues candidats. "La mise en scène dans laquelle il appelle dans le vide... Je trouve cela assez terrible", a-t-elle lancé sur Europe 1. Emmanuelle Wargon a ensuite revendiqué son choix d'entrer dans le gouvernement d'Emmanuel Macron.

"Il n'y a plus de gauche de gouvernement"

"Que ce soit le PS, Arnaud Montebourg, la France insoumise ou le PC, il n'y a plus vraiment de gauche de gouvernement, à part ce que nous portons avec Territoire et progrès dans la majorité présidentielle", a-t-elle affirmé dans l'émission Europe Soir, en ajoutant que tout cela la conforte "dans le choix (qu'elle a fait) il y a maintenant quelques années de rejoindre le président de la République".

La ministre déléguée au Logement a parlé du principe de "dépassement", qui consiste à se dire "qu'on peut venir de droite ou de gauche et qu'on accepte de travailler dans une majorité de progrès, d'idées, et dans laquelle ce n'est pas forcément les vieilles recettes de droite ou de gauche qui vont régler les problèmes".

Doubler le salaire des professeurs, une proposition irréaliste

Emmanuelle Wargon a ensuite estimé que "la vieille gauche classique, qui est sur les mêmes recettes, ne convainc plus parce qu'elle a, d'une certaine manière, refusé d'affronter le réel". La présidente du Conseil national de Territoires et progrès a pris l'exemple de la proposition d'Anne Hidalgo de multiplier par deux le salaire des enseignants. "Elle n'affronte pas le réel", a tonné la ministre, avant de conclure : "Cette gauche-là, elle n'est plus convaincante, elle n'est plus crédible".