Présidentielle : l'UDI retire son soutien à François Fillon

L'UDI retire son soutien au candidat LR, empêtré dans des affaires judiciaires.
L'UDI retire son soutien au candidat LR, empêtré dans des affaires judiciaires. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, demande aux Républicains de changer de candidat à l'élection présidentielle.

L'UDI a décidé de retirer son soutien à François Fillon, son président Jean-Christophe Lagarde demandant "solennellement aux Républicains de changer de candidat", vendredi dans une interview à Ouest France. "Nous demandons solennellement aux Républicains de changer de candidat, faute de quoi nous ne saurions poursuivre cette alliance dans un tel aveuglement", déclare Jean-Christophe Lagarde. "Chacun sait, qu'à son corps défendant, François Fillon est devenu un danger pour l'alternance et donc pour la France", ajoute Jean-Christophe Lagarde.

"Il ne peut plus défendre l'alternance". L'alternance, "dans une alliance avec LR, nous la souhaitons toujours", précise Jean-Christophe Lagarde. "Mais cette alternance n'est plus possible avec le candidat actuel qui nous conduit à un échec certain dont notre pays ferait les frais", juge celui pour qui "la situation est devenue urgente". "La question actuelle n'est plus de savoir si François Fillon est innocent ou pas - je veux bien croire en son innocence. Je respecte la présomption d'innocence", explique le député de Seine-Saint-Denis. "Mais le débat n'est plus là", poursuit-il. "L'instruction judiciaire qui est en cours fait qu'il ne peut même plus défendre et faire entendre aux Français le projet d'alternance qui est le nôtre", déclare-t-il.

La "légitimité" de Juppé. Interrogé sur son souhait éventuel de voir Alain Juppé devenir le nouveau candidat, Jean-Christophe Lagarde répond que "la logique serait évidemment que le numéro un n'étant plus capable de faire campagne, ce soit celui qui est arrivé en second (à la primaire de la droite et du centre, ndlr) qui lui succède". "Si Alain Juppé accepte le rôle, il en aura toute la légitimité. Mais nos familles politiques ont plein de talents, Jean-Louis Borloo peut en être un parmi d'autres", confie le président de l'UDI, selon lequel "les élus UDI ont, dans leur majorité, conservé leur parrainage pour soutenir un candidat capable de s'adresser aux Français". "Si François Fillon n'entend pas raison, nous prendrons nos responsabilités et nous en débattrons collectivement. C'est la raison pour laquelle j'ai convoqué un bureau exécutif mardi soir", conclut Jean-Christophe Lagarde.