Présidentielle : les leaders de la gauche disent oui à Jadot pour se mettre autour d'une table

Yannick Jadot dit vouloir construire un "grand projet d'espérance" pour 2022.
Yannick Jadot dit vouloir construire un "grand projet d'espérance" pour 2022. © FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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avec AFP
Plusieurs leaders de gauche dont Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure et Benoît Hamon ont répondu favorablement à l'appel lancé par Yannick Jadot lundi pour se mettre rapidement autour d'une table et bâtir un projet pour 2022. Le député européen EELV plaide pour un processus de désignation pour aboutir à une candidature unique.

Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure, Fabien Roussel et Benoît Hamon, leaders de LFI, du PS, du PCF et de Générations, ont répondu oui à l'appel du député européen EELV Yannick Jadot lancé lundi aux écologistes et à la gauche à se mettre rapidement autour d'une table afin de construire un "grand projet d'espérance" pour 2022.

"Je veux lancer un appel à Anne Hidalgo, à Olivier Faure, à Julien Bayou, à Christiane Taubira, à Jean-Luc Mélenchon : il faut que dans les jours qui viennent, on se mette autour d'une table et qu'on se mette d'accord pour construire le grand projet d'espérance dont nous avons besoin pour 2022", a plaidé Yannick Jadot sur France Inter, car "si nous y allons divisés, nous n'avons aucune chance de gagner".

"Nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler"

"J'invite depuis Cédric Villani à Fabien Roussel, Delphine Batho, Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann. Toutes et tous, aujourd'hui, nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler. Peut-être qu'on n'y arrivera pas, mais tentons et puis on verra", a-t-il ajouté pour compléter sa liste d'invitation.

"Un processus de désignation pour avoir une candidature unique"

"On définira ensemble peut-être un processus de désignation pour avoir une candidature unique, mais parlons du fond, construisons cette espérance pour les Françaises et les Français" car "il n'y a pas à se résigner à l'extrême droite dans notre pays, il n'y a pas à se résigner à Emmanuel Macron" qui, selon lui, "n'est ni un rempart à l'extrême droite ni un rempart au dérèglement du climat".

"Oui", a laconiquement répondu dans un tweet le fondateur de Générations et ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon, tandis que le secrétaire national du PCF Fabien Roussel s'est dit "prêt à rencontrer tous les candidat-es ou responsables des partis de gauche", en énumérant les sujets à aborder: "urgence sociale et écologique, jeunesse, création d’emplois, réindustrialisation, service public, nationalisation".

Jean-Luc Mélenchon a, lui, dit être "prêt à rencontrer personnellement" Yannick Jadot, "comme nous l'avions fait en 2017 avant que vous rejoigniez Benoît Hamon. Heureux que vous y soyez prêt à votre tour", a-t-il glissé dans un tweet. "Le danger d'extrême droite est devenu extrême. Vous avez raison de tendre la main", a-t-il ajouté.

Olivier Faure a dit avoir appelé Yannick Jadot pour lui dire son "accord sur sa volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun", pour "sortir de la division et se mettre à la hauteur des enjeux".

"Encore l'embrouille et la tambouille ! Ce n'est pas l'urgent !", a aussitôt réagi Jean-Luc Mélenchon, pour qui "la question c'est de résister ensemble et sans exclusive contre l'offensive d'extrême droite. L'urgent c'est un pacte de non-agression et organiser la résistance commune".

Yannick Jadot défend la nécessité de se mettre d'accord sur "un processus de désignation" et "un projet de conquête". "Une primaire qui devient une primaire identitaire, qui n'est pas une primaire qui se tourne vers les Françaises et les Français, mais qui se regarde le nombril pour savoir quelle est l'identité de la gauche ou de l'écologie serait une primaire de la défaite, ce serait une machine à perdre", a-t-il mis en garde. A la mi-mars, il avait déjà souhaité un "processus de désignation" commun, mais à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour la présidentielle de 2022. Il avait aussi prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap Ecologie ou encore Génération Ecologie se transformait en "machine à perdre".