Présidentielle : «Le plus probable c’est que ce soit des mauvaises nouvelles», déplore Philippe Poutou

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Alexandre Chauveau, édité par Juline Garnier
Dans l'émission Élysée 2022 diffusée mardi soir sur France 2, le candidat du NPA s’est exprimé sur la multiplicité des candidatures à l’extrême gauche. S’il reconnaît avoir peu d’espoir de se qualifier au second tour, il entend reconstruire après la présidentielle, un courant d’idées en collaboration avec Nathalie Arthaud ou Fabien Roussel.

"Non, on n'y croit pas". Dans l'émission Élysée 2022, diffusée mardi soir sur France 2, Philippe Poutou a fait part des perspectives pour le Nouveau parti capitaliste (NPA) une fois passé le cap de l'élection présidentielle. Le candidat d'extrême gauche, qui plafonne à 1,5% d'intentions de vote dans les derniers sondages, reconnaît avoir peu d'espoir de se qualifier au second tour.

Pour autant, il souhaite continuer à mobiliser les électeurs de gauche et élaborer un courant d'idées en collaboration avec ses actuels concurrents, Nathalie Arthaud et Fabien Roussel. "Il faut aussi reconnaitre qu’il y a aussi des différence et des particularités pour les uns et pour les autres, mais une fois passé le cap de l’élection, nous on est archi pour qu’il puisse y avoir des rencontres entre tous ces partis, pour discuter concrètement de ce qu’on fait maintenant, car là la perspective la plus probable malheureusement c’est une victoire de Macron voire même de l’extrême-droite...", concède-t-il.

"La suite pour nous c'est la capacité […] à reconstruire des outils politiques"

À la question d'une possible victoire de la gauche, le candidat du NPA répond franchement : "non on n’y croit pas, on ne l’exclut pas car tout est possible mais le plus probable c’est que ce soit des mauvaises nouvelles".

"Nous on veut discuter de ce qu’on fait, nous, le camp des opprimés, la population, comment on fait pour se défendre, parce qu'on sait qu’une victoire de l’ultra droite ça va nous couter cher, et c’est ça le sens de notre campagne, c’est de discuter de la suite, et la suite pour nous c’est la capacité de la population à se remobiliser, à reconstruire des outils politiques, à reconstruire une gauche radicale, une gauche de combat, liée aux luttes, une anticapitaliste, internationaliste, féministe…", a-t-il ajouté.