Présidentielle : Lagarde (UDI) appelle Pécresse à sortir des thèmes de l'extrême droite

Jean-Christophe Lagarde
Jean-Christophe Lagarde a mis en garde la candidate des Républicains après son meeting de dimanche (Archives). © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
Mardi, Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, a appelé la candidate des Républicains à l'Elysée Valérie Pécresse, qu'il soutient, à "sortir des thèmes de l'extrême droite" après son premier grand meeting de campagne dimanche qui a été critiqué tant sur la forme que sur le fond.

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a appelé mardi la candidate LR à l'Elysée Valérie Pécresse, qu'il soutient, à "sortir des thèmes de l'extrême droite" après son premier grand meeting de campagne dimanche qui a été critiqué tant sur la forme que sur le fond. Il n'y a "pas de fatalité, ni au grand déclassement, ni au grand remplacement", avait notamment affirmé la candidate au Zénith à Paris.

"Une erreur d'aller prendre les mots de l'adversaire"

Jean-Christophe Lagarde "refuse le procès ridicule en racisme ou racialisme contre Valérie Pécresse" qui "a toujours combattu le racisme, le wokisme et même l'antisémitisme". Mais pour cet ancien candidat à la présidentielle qui a cette fois rallié Valérie Pécresse, "c'est toujours une erreur d'aller prendre les mots de ses adversaires". Il a aussi regretté "profondément l'expression +Français de papier+ qui était l'expression de Jean-Marie Le Pen".

"Ces mots-là sont un piège tendu par l'extrême droite" et il faut "qu'elle sorte de ces thèmes qui étaient ceux de la primaire" de la droite, a appelé ce centriste lors d'une conférence de presse à l'Assemblée. Et d'appuyer: "Continuer comme ça serait une erreur stratégique". "Pouvoir d'achat, industrie, Europe, solidarités réelles : c'est là-dessus qu'on attend la droite et le centre", a plaidé celui qui est également président des députés UDI.

Un procès "ni crédible, ni réel"

Le chef de file des députés LR Damien Abad a lui aussi jugé que "faire le procès à Valérie Pécresse de flirter avec l'extrême droite n'est ni crédible, ni réel". Il a demandé mardi matin à son groupe de "serrer les rangs", même si "le moment de dimanche n'a pas été à la hauteur de toutes les espérances pour certains".

Il faut, selon l'élu de l'Ain, "que tous les députés puissent faire la campagne présidentielle" par "capillarité territoriale". Cela "peut nous apporter les 300 à 500.000 voix qu'il nous faudra pour accéder au second tour", qui s'annonce serré. Dans un sondage Harris Interactive pour Challenges paru mardi, Eric Zemmour (14,5%) passe très légèrement devant Valérie Pécresse, qui perd 1 point à 14%, pour prendre la troisième place derrière Emmanuel Macron, loin devant, et Marine Le Pen.