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Victor Chabert, édité par Laura Laplaud , modifié à
La candidate du Rassemblement national a vécu une fin de semaine agitée avec plusieurs ralliements à Eric Zemmour, dont celui, très probable, de sa nièce Marion Maréchal, pourtant retirée de la vie politique. Marine Le Pen a remis les points sur les i en marge de son déplacement samedi à Madrid. Elle appelle ceux qui veulent partir, à partir.

La candidate du Rassemblement national (RN) le sait, sa nièce Marion Maréchal ne soutiendra pas sa candidature à l'élection présidentielle. La jeune femme hésite entre revenir en politique et se rallier à Eric Zemmour ou poursuivre sa carrière d'entrepreneuse. En déplacement samedi à Madrid, Marine Le Pen s'est adressée à ceux de son parti qui pourraient être tentés par l'aventure Eric Zemmour. "Ceux qui veulent partir partent mais ils partent maintenant", a-t-elle lancé.

Le parti du "rétrécissement national"

Alors qu'elle se réunissait avec les leaders nationalistes européens samedi à Madrid, Marine Le Pen a voulu faire passer un message fort : "Je considère qu'on peut encore une fois changer de camp, mais il faut le faire maintenant parce que nous avons 70 jours avant un événement majeur pour l'avenir des Français et avoir des gens qui aujourd'hui font semblant d'être ici, alors qu'en réalité, leur cœur ou leur esprit est ailleurs, c'est insupportable", a-t-elle tonné.

Sa stratégie est sans équivoque : pousser ceux de son camp qui veulent rejoindre Eric Zemmour, à le faire maintenant. Par cela, elle veut éviter un interminable feuilleton des ralliements. Plus cela arrivera tôt, moins la suite de sa campagne sera parasitée par les défections.

Une semaine d'affrontements à distance

Dans le camp Zemmour, on regarde ce désordre d’un œil satisfait. Selon un transfuge du RN, toujours en contact avec des cadres de son ancien appareil, "tous les jours, ils se disent que tout s’effondre et que ça ne marche plus, on laisse faire, on attend".

 

Plusieurs élus locaux du RN pourraient annoncer leur soutien à Eric Zemmour cette semaine même si ces transferts sont moins médiatisés, ils ne sont pas moins importants politiquement, car ils sont en contact avec la base militante. Après les mots de Marine Le Pen, certains soutiens de l’ancien journaliste du Figaro vont même jusqu’à surnommer le Rassemblement National, le "rétrécissement national".

A noter que Jean-Marie Le Pen s’est exprimé sur la situation. Il juge "naturel" de soutenir sa fille Marine Le Pen même s’il affirme avoir de la "sympathie" pour Eric Zemmour. Il trouverait en revanche "choquant" un ralliement de sa petite fille Marion Maréchal à l’ancien journaliste du Figaro.