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Yanis Darras , modifié à
Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, était l'invité d'Europe 1-CNews ce mardi matin. Au micro de Sonia Mabrouk, il est revenu sur la marche contre l'antisémitisme de dimanche, et la polémique autour de la présence du Rassemblement national. Une polémique "qui n'a fait que servir le RN", estime-t-il.

La marche se voulait historique. Dimanche, près de 180.000 personnes ont défilé dans les rues pour dénoncer la montée de l'antisémitisme en France, depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. Tags à répétition, chants nazis dans le métro... Les actes se multiplient ces dernières semaines et inquiètent la communauté juive française et la classe politique. 

Une présence polémique

Quasiment tous les partis étaient présents ce week-end dans le cortège parisien, y compris le Rassemblement national. Une présence qui n'a pas manqué de faire polémique, notamment de part l'histoire du parti crée par Jean-Marie Le Pen, condamné dans les années 90 pour ses propos sur les chambres à gaz utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Invité ce mardi matin sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ne souhaite pas s'attarder sur la présence du RN. "Je pense que la polémique autour de la présence des dirigeants du rassemblement national ne fait que servir le rassemblement national", estime-t-il au micro de Sonia Mabrouk.

"Marine Le Pen tente de se rattraper"

"Quand il y a des événements comme cela, on a pas de position morale à avoir", poursuit-il, estimant que "les Français en ont marre de ces positions". Mais "ce qui est sûr, c'est que personne n'est dupe. Madame Le Pen, elle fait partie d'un parti qui a été fondé en effet par des gens d'extrême droite. Ce sont eux qui ont été antisémites. Chacun le sait, son père, monsieur Le Pen, a été condamné, etc", poursuit le ministre de l'Intérieur. 

Pour le premier policier de France, "Marine Le Pen tente de se rattraper, si j'ose dire". "Mais son parti, ce n'est pas la blanche colombe. Mais en même temps, je pense que devant les drames que nous vivons, ce n'est pas le rassemblement national qui marche qui est un problème en soi. Ce qui est un problème en soi, c'est ce que l'on soit pas tous en train de se dire que l'antisémitisme, c'est un poison", conclut-il.