Péage 1:08
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Europe 1 avec AFP , modifié à
L'exécutif se penche actuellement sur la question du tarif des péages autoroutiers, Clément Beaune appelant les sociétés à faire un "geste". Le ministre des Transports a annoncé sur CNews que de nouvelles discussions à la rentrée en vue de 2023 pour faire face à l'inflation qui frappe le pouvoir d'achat des Français.

Les principaux réseaux d'autoroute vont accorder cet été 10% de réduction sur les dépenses de péages payées en chèques-vacances, après que le ministre des Transports Clément Beaune a demandé un "geste" aux sociétés d'autoroute. Alors que la hausse des prix des carburants alourdit le budget des vacances estivales, Sanef, Vinci et APRR ont annoncé cette mesure entre lundi et mardi.

Elle est cependant réservée aux dépenses de péage payées au moyen de chèques-vacances déposés sur les badges de télépéage. Elle sera effective à partir de jeudi et jusqu'au 15 septembre. Les 4,5 millions de Français qui bénéficient de chèques-vacances peuvent déposer jusqu'à 250 euros sur leur badge de télépéage, soit une remise maximale possible de 25 euros.

"Nous aurons cette nouvelle discussion dès la rentrée pour le début de l'année 2023", a annoncé Clément Beaune au micro de CNews ce vendredi. "On ne peut pas avoir une revalorisation des péages de 6%, 7% ou 8% pour suivre l'inflation - c'est impossible."

Après avoir demandé dimanche dans Le Parisien "un geste" aux sociétés d'autoroute, le ministre des Transports s'est "félicité" de la réponse des sociétés d'autoroute, mardi, lors d'une visite à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Le nouveau ministre a précisé qu'il devait recevoir les sociétés d'autoroute mercredi matin.

"Il y a la question des péages qui sont revalorisés ou réévalués chaque année en général au mois de février : nous anticiperons ces discussions avec les sociétés d'autoroute, cela prendra plusieurs semaines", a indiqué Clément Beaune.

Modérer le prix du tarif autoroutier sur le long terme

Le groupe Sanef, filiale du groupe espagnol Abertis, s'est dit dans un communiqué "ouvert à une concertation avec l'Etat pour mieux assurer la modération du tarif autoroutier sur le long terme, dans le contexte inflationniste nouveau que nous connaissons". Vinci a rappelé de son côté qu'elle avait proposé un "plan de décarbonation de l'autoroute" comprenant des plateformes d'échanges multimodales, des parkings de covoiturage, et d'autres solutions censées "réduire la dépendance des automobilistes aux carburants".

"Un plan d'investissements de cette ampleur pourrait évidemment comprendre aussi des mesures de modération tarifaire limitant l'impact de la répercussion de l'inflation sur les hausses de péage de ces prochaines années, inscrites dans les contrats de concession", a souligné dans un communiqué Pierre Coppey, président de Vinci Autoroutes.