Le Quai d'Orsay a annoncé que plusieurs diplomates russes étaient désormais considérés comme étant persona non grata sur le territoire national 2:05
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Louis de Raguenel
Une nouvelle sanction qui intervient peu après la découverte du massacre de Boutcha. Le Quai d'Orsay a annoncé que plusieurs diplomates russes étaient désormais considérés comme étant persona non grata sur le territoire national. Et pour cause, ils sont soupçonnés d'être des espions au service du renseignement militaire russe. 

La France a pris la décision d'expulser plusieurs dizaines de diplomates russes mercredi dans une nouvelle sanction décidée en concertation avec les autres nations européennes. Qui sont ces diplomates ? Et pourquoi Paris a pris une telle décision ? 

Des agents du renseignement militaire russe

Derrière le statut de "diplomate" se cachent souvent des agents des services de renseignement. Et si cela peut vous rassurer, la France le sait et les suit, les surveille. Ce n’est donc pas une surprise.

Selon nos informations, une partie des diplomates qui vont être expulsés sont soupçonnés par la France  d’appartenir en réalité au renseignement militaire russe, le GRU. Un des trois services de renseignement russe…. Le Gru est notamment connu pour son implication dans l’empoisonnement de l’ancien agent-double Segeï Skripal, en Angleterre en 2018.

LA DGSI surveille ces agents

Comment opèrent-ils sur le territoire ? Comment les surveille-t-on ? Tout d’abord, l’essentiel de leurs missions sont secrètes et parfois clandestines. Deux choses les intéressent : le renseignement sur tout ce qui concerne nos secteurs stratégiques : politique, militaire, la santé, les nouvelles technologies, et puis les espions russes qui surveillent l’activité des ressortissants russes présents sur notre territoire, essentiellement en région parisienne, sur la côte basque et dans la région niçoise.

Et donc, la France mobilise son service de contre-espionnage, la DGSI, qui surveille les agents russes. C’est un peu le jeu du chat  et de la souris. Mais  pas question pour les limiers français de laisser ces agents essayer de voler des secrets industriels ou militaires en fermant les yeux.  Pas question non plus de les laisser "tamponner", c’est le terme des politiques français, des industriels, des chercheurs et même des journalistes, sans rien faire.

Pour terminer, cela représente une charge de travail importante pour le contre-espionnage  français puisque selon nos informations, près de 250 agents russes mènent des activités  sur notre territoire.