Pour Marine Le Pen, un deuxième tour avec Macron est "tout à fait crédible"

Marine Le Pen a jugé mardi "idéal" un face-à-face entre elle et Emmanuel Macron au second tour des présidentielles.
Marine Le Pen a jugé mardi "idéal" un face-à-face entre elle et Emmanuel Macron au second tour des présidentielles. © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Marine Le Pen a jugé vendredi "tout à fait crédible" l'hypothèse de voir Emmanuel Macron accéder au second tour en mai, plutôt que François Fillon.

"C'est une hypothèse tout à fait crédible", a répondu Marine Le Pen, interrogée sur Radio Classique vendredi quant à la possibilité d'assister à un duel entre elle-même et Emmanuel Macron, plutôt que contre François Fillon.

"On assiste à une vraie recomposition de la vie politique française. Je l'ai dit pendant très longtemps : il n'y a plus de droite et de gauche, cette fracture est artificielle", a analysé la présidente du Front national, jugeant que le "vrai clivage aujourd'hui est entre les patriotes et les mondialistes".

"Descente aux enfers". La candidate avait jugé mardi "idéal" un face-à-face entre "un mondialiste aussi caricatural et décomplexé que lui et une patriote comme (elle)". L'ancien Premier ministre "est quelqu'un qui dans son histoire s'est toujours caché derrière quelqu'un d'autre (...) Je ne suis pas sûre que ce soit quelqu'un qui prenne bien la lumière, d'ailleurs on le voit dès qu'il est arrivé au premier plan, il a commencé sa descente aux enfers", a jugé Mme Le Pen. "Il a des équipes qui partent dans tous les sens, il n'arrive pas à rassembler son propre camp", a-t-elle relevé, qualifiant son programme de "purge".

Plus de débats. Si elle a déclaré ne pas avoir regardé le troisième débat de la primaire initiée par le PS jeudi soir, la présidente du FN a critiqué "l'incohérent" Arnaud Montebourg et la "proposition irréalisable" de revenu universel de Benoît Hamon, qui va "à l'encontre de la valeur travail". Elle lui préfère "la défiscalisation des heures supplémentaires", une "bonne mesure" mise en place par Nicolas Sarkozy. Enfin, la candidate a réclamé "le plus de débats possibles" entre les candidats à la présidentielle avant l'élection. "Les Français doivent pouvoir connaître précisément quels sont les projets des uns et des autres", a-t-elle plaidé.