Pour François-Xavier Bellamy, le droit du sol «n'est pas tenable»

Le vice-président des Républicains, François-Xavier Bellamy, a estimé vendredi que le droit du sol tel qu'il existe actuellement en France "n'est pas tenable". Alors que l'Assemblée nationale a voté pour un renforcement des restrictions à ce droit à Mayotte, il plaide pour étendre la mesure restrictive à tout le territoire français.
Au lendemain du vote d'une proposition de loi restreignant le droit du sol à Mayotte, l'eurodéputé Les Républicains (LR) François-Xavier Bellamy a estimé vendredi que le droit du sol tel qu'il existe actuellement en France "n'est pas tenable". "Je pense que, dans la situation migratoire que nous vivons, le droit du sol n'est pas tenable", a déclaré sur franceinfo le vice-président des Républicains, qui souhaite étendre la mesure restrictive à tout le territoire français.
Les restrictions au droit du sol renforcées
Les députés ont adopté jeudi une proposition de loi LR visant à renforcer les restrictions au droit du sol à Mayotte, archipel français de l'océan Indien où se rendent chaque année en bateau des milliers de candidats à l'immigration des Comores voisines.
Selon ce texte, l'obtention de la nationalité française pour les enfants nés à Mayotte sera conditionnée à la résidence régulière sur le sol français des "deux parents" (et non plus d'un seul), et ce depuis trois ans (et non plus trois mois). Le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, avait déjà indiqué jeudi dans une interview au JDD que "l'objectif (des LR) est que Mayotte soit la première étape" avec "l'idée d'étendre ces restrictions sur le reste du territoire français".
Plus de 336.700 titres de séjours ont été délivrés en 2024
François-Xavier Bellamy a justifié cette extension par les chiffres officiels publiés la veille : plus de 336.700 titres de séjours ont été délivrés en 2024, un "record" selon lui. Il a aussi fait valoir son expérience de professeur de philosophie en banlieue parisienne, auprès de jeunes Français "issus de cette immigration récente et à qui nous n'avons pas transmis les conditions essentielles pour devenir vraiment Français".