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Arthur de Laborde / Crédits photo : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le poète apatride et résistant Missak Manouchian ainsi que 23 de ses compagnons d'armes entrent ce mercredi au Panthéon, 80 ans après leur mort. Signe de la reconnaissance ultime pour ces combattants de l'ombre longtemps oubliés.

80 ans jour pour jour après son exécution par les nazis, le résistant communiste Missak Manouchian va entrer au Panthéon ce mercredi, accompagné de sa femme Mélinée Manouchian, lors d'une cérémonie présidée par Emmanuel Macron. Qui était-il ?  

À la tête des Francs-tireurs et partisans - Main d'œuvre immigrée

Né dans l'Empire ottoman, Missak Manouchian survit au génocide arménien de 1915. Il est alors envoyé dans un orphelinat français au Liban puis émigre en France en 1924. Ouvrier, il suit en parallèle des cours à la Sorbonne et commence à écrire des poèmes. Il s'engage ensuite en politique en adhérant au Parti communiste français.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il prend la tête d'une organisation de résistance à Paris appelée Les Francs-tireurs et partisans - Main d'œuvre immigrée. "Tous ces combattants se retrouvent ensemble dans la résistance, venant d'horizons très différents et ça ne pose strictement aucun problème parce qu'ils partagent la matrice des valeurs héritées de la Révolution française", explique l'historien Denis Peschanski.

"Je suis sûr que le peuple français [...] saura honorer notre mémoire dignement"

Quelques heures avant d'être fusillé par les nazis en novembre 1944, avec tous ses compagnons d'armes, Missak Manouchian avait écrit ces mots dans sa lettre à son épouse Mélinée : "Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement."

Marine Le Pen et Jordan Bardella seront présents à cette panthéonisation contre l'avis du président de la République et de certains descendants de résistants.