Sibeth Ndiaye
  • Copié
, modifié à
La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a défendu lundi soir sur Europe 1 le plan pour les urgences présenté un peu plus tôt par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
INTERVIEW

"Vous ne résolvez pas d'un coup de baguette magique l'incurie qui a été celle de responsables politiques durant des années et des années." Voilà ce qu'a répondu Sibeth Ndiaye lundi soir à celles et ceux qui se disent mécontents du plan pour résoudre la crise des urgences que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait présenté un peu plus tôt dans la journée.

Alors que ce plan débloque 750 millions d'euros sur trois ans, certains urgentistes estiment que cela ne prend pas en compte les problèmes concrets d'engorgement. Aucune ouverture de lit n'est ainsi prévue à ce stade. "On essaie d'être plus dans le long terme", a justifié Sibeth Ndiaye. "Cela consiste à faire en sorte d'orienter mieux les patients. Il ne s'agit pas de culpabiliser les gens. Il faut qu'on soit capable de bien les orienter dans le système de soins."

"Nous avons fait dès le début de cette crise des efforts importants"

La porte-parole du gouvernement a par ailleurs rappelé que "dans la somme annoncée par Agnès Buzyn, 80% seront consacrés à des moyens humains nouveaux, donc des recrutements". Par ailleurs, elle a également souligné que des fonds avaient déjà été débloqués au cours de l'été. En cumulant ceux-ci et les annonces de lundi, le budget consacré aux urgences grimpe à 820 millions d'euros. "Nous avons fait dès le début de cette crise des efforts importants", a martelé Sibeth Ndiaye.

"Nous sommes parfaitement conscients des difficultés que les personnels soignants rencontrent dans les urgences", a poursuivi la porte-parole. "Elles sont à vivre au quotidien aussi pour les patients. Des personnels qui ne travaillent pas dans de bonnes conditions, ce sont des patients qui subissent aussi des difficultés."