José Gonzalez 1:40
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Victor Chabert, édité par Solène Leroux , modifié à
Une première polémique est née dès l'ouverture de la session parlementaire, après le discours inaugural du doyen du palais Bourbon. La mission revenait mardi à José Gonzalez, député RN des Bouches-du-Rhône. Il a donné le ton avec des mots sur l'Algérie française qui ont mis le feu à l'hémicycle, autant du côté de la Nupes que de la majorité.

La XVIe législature de la Ve République est officiellement au travail, après l'ouverture de la session parlementaire de la nouvelle Assemblée nationale mardi. Et une première polémique est née dès l'ouverture, après le discours inaugural du doyen du palais Bourbon. Selon le règlement, le doyen des députés préside la première séance de l'Assemblée nationale et fait un discours introductif. La mission revenait donc mardi à José Gonzalez, député RN des Bouches-du-Rhône. Il a donné le ton avec des mots qui ont mis le feu à l'hémicycle. Le député a évoqué ses souvenirs de pieds-noirs, une référence à l'Algérie française qui a fait bondir la Nupes et la majorité.

Des doutes sur des crimes par l'armée française en Algérie

Après les salutations d'usage, le doyen RN José Gonzalez, 79 ans, s'est livré au perchoir à une confidence sur sa vie qui a outré les rangs de la majorité et de la Nupes. Il a eu une pensée pour ses amis tombés en Algérie française. "J'ai laissé là-bas une partie de ma France et beaucoup d'amis. Je suis un homme qui a vu son âme à jamais meurtrie", a-t-il commencé, avant de poursuivre, visiblement ému : "Je pense à mes amis que j'ai laissés là-bas."

Interrogé à la sortie de l'hémicycle sur ce passage de son discours, José Gonzalez persiste et signe. "Je ne pense pas" qu'il y ait eu "des crimes en Algérie dans l'armée française." "Peut-être que maintenant il faudra revoir l'histoire, mais je ne pense pas. Franchement, je ne suis pas là pour juger si l'OAS a commis des crimes. Je ne sais même pas ce qu'était l'OAS, ou presque pas."

La fin de la dédiabolisation pour Rousseau

Pour Sandrine Rousseau, députée écologiste, les masques tombent : "La dédiabolisation du RN a pris fin dès la première séance."

Une autre polémique a émaillé l'après-midi. L'Insoumis Louis Boyard, l'un des benjamins de l'hémicycle, a été chargé d'être secrétaire de séance. Il a refusé de serrer la main de députés RN lorsqu'ils sont montés voter au perchoir. Entre le Rassemblement national et la Nupes, il n'a pas fallu une seule journée pour que les relations se tendent.