Nadine Morano était l'invitée de la matinale d'Europe 1 3:03
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Ariel Guez , modifié à
Invitée de la matinale d'Europe 1, la députée européenne Les Républicains Nadine Morano est revenue sur l'insécurité en France. Elle appelle au retour des peines plancher, à plus de moyens pour la justice et à "une réponse contre une immigration incontrôlée".
INTERVIEW

De plus en plus d'insécurité en France ? Oui, à entendre Nadine Morano. Au micro d'Europe 1, l'eurodéputée LR est revenue sur les multiples agressions de maires survenues en France ces derniers jours. "On est face à une montée de la violence dans notre pays qui n’est plus tolérable", a-t-elle lancé, rappelant que selon l'Association des maires de France, 233 élus avaient été victimes d'agressions depuis le début de l'année. En 2019, "c'était plus de 380. Donc plus d’un acte violent par jour, c’est insupportable", affirme Nadine Morano. 

"La réponse pénale n’est pas adaptée, il faut des moyens pour la justice"

Pour y faire face, l'eurodéputée propose notamment de remettre en place les peines plancher. "Nous avons besoin d’une réponse pénale qui soit forte et mesurée par rapport à ce qu’il se passe dans notre pays. Un rappel à la loi n’est pas suffisant", justifie Nadine Morano. "Il faut avoir une réponse pénale, mais elle doit être accompagnée de l'exécution des peines. La réponse pénale n’est pas adaptée, il faut des moyens pour la justice et des places dans les prisons", continue l'élue Les Républicains au micro d'Europe 1. 

"Des moyens et du soutien" pour les forces de l'ordre

Mais Nadine Morano fait aussi le lien entre ces agressions d'élus et l'immigration. "Il faut aussi avoir une réponse contre l'immigration qui est incontrôlée dans notre pays", dit-elle, affirmant que si "on enlève l’immigration de la question de la sécurité, c'est la naïveté totale". 

Quelques instants après, l’eurodéputée a également appelé à la mise en place "de moyens techniques" pour les policiers. "Il faut les soutenir", a plaidé Nadine Morano. "Quand on voit comment il y a encore quelques semaines la manière dont les policiers ont été lâchés par Christophe Castaner, il ne faut pas s'étonner qu’il y ait un découragement de nos forces de sécurité", a-t-elle affirmé, avant de conclure. "Je discute beaucoup avec eux et ils en ont marre de ne pas être soutenus et de se faire taper dessus".