Olivier Faure appelle à «dépasser le conflit» interne au PS autour de la Nupes

A Blois, Olivier Faure veut unir son parti.
A Blois, Olivier Faure veut unir son parti. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a jugé samedi, lors de l'université d'été du parti à Blois, que le moment était venu de "dépasser le conflit" interne concernant la nouvelle alliance de gauche Nupes, dénonçant "un combat d'arrière-garde" qui se profile au futur congrès.

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a jugé samedi, lors de l'université d'été du parti à Blois, que le moment était venu de "dépasser le conflit" interne concernant la nouvelle alliance de gauche Nupes, dénonçant "un combat d'arrière-garde" qui se profile au futur congrès. "Le débat dans ce parti (autour de la Nupes), a été vif, comment aurait-il pu en être autrement?", a reconnu devant la presse celui qui a porté la volonté d'une alliance avec LFI, EELV et le PCF pour les législatives, face à l'opposition de certains "éléphants" du parti. "Il est logique que l'affrontement laisse des traces", mais "la page doit se tourner", a-t-il souligné.

Cambadélis opposé à Faure

"Le moment est venu de dépasser ce conflit. Certains cherchent à le maintenir et à organiser un débat d'arrière-garde au congrès", qui devrait avoir lieu en début d'année prochaine, a-t-il souligné, sans citer de nom.

 

Ses opposants hostiles à l'accord avec LFI commencent à se rassembler pour le futur congrès. La cheffe de file du courant minoritaire, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, a confirmé qu'elle porterait un projet pour "refonder le parti", et va discuter "avec toutes les sensibilités du parti" pour "unifier celles et ceux qui portent la même vision d'un PS central". "Est-ce que ça pourrait se résumer à un tout sauf Faure ? Ça pourrait", a reconnu devant la presse l'ex-Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadelis.

Aucune sanction contre les réfractaires

Pour Olivier Faure, "les militants sont dans leur immense majorité dans l'idée qu'il faut avancer dans l'union". "Ils ne veulent pas savoir comment on sort de l'accord, mais comment on le fortifie (...) en l'élargissant", a-t-il affirmé. "Je nous appelle à la raison. On ne s'oppose pas juste par désir de remplacer tel ou tel, mais on s'oppose, car on a une ligne politique", a-t-il souligné. "Moi, j'ai dit à quel camp j'appartiens, c'est la gauche et l'écologie. (...) Tout seul, je ne sais pas comment on passe de 1,7% (score de la candidate socialiste à la présidentielle, ndlr) à 51%", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur les 79 dissidents socialistes, suspendus pour avoir choisi de se présenter aux législatives face aux candidats investis par la Nupes, il a dit "ne pas imaginer qu'il n'y ait pas de sanctions du tout", alors que ses opposants réclament la fin des poursuites contre eux. Les sanctions seront prononcées par la Commission nationale des conflits.