L'Ocean Viking, le navire de SOS Méditerranée qui transportait 234 migrants a accosté la semaine dernière à Toulon. 0:55
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Jacques Serais et Alexandre Chauveau , modifié à
L'entourage du chef de l'État, bien qu'à 10.000 kilomètres de la France, suit de près la gestion des migrants débarqués de l'Ocean Viking. Vendredi, l'Élysée a réagi à la position de l'Italie et dénoncé "un vilain geste", alors que les personnes présentes à bord du navire auraient dû normalement y débarquer. 

L'Ocean Viking, le navire de SOS Méditerranée qui transportait 234 migrants a accosté la semaine dernière à Toulon alors qu'il aurait normalement dû débarquer en Italie. Ce qui avait notamment provoqué la colère du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, dénonçant le comportement "inacceptable" de l'Italie. Vendredi, l'Elysée a réagi à la position italienne et a dénoncé "un vilain geste".

"L'important est de continuer la coopération et ne pas en rester là. Les personnes débarqués à Toulon seront retranchées du nombre que nous accueillons cette année au titre de la solidarité avec l'Italie". Avant de poursuivre : "Nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions efficaces pour l’immigration."

L'Elysée a également affirmé vouloir "réengager le travail avec exigence vis-à-vis de l’Italie", précisant que les personnes accueillies en France dans le cadre de l'affaire de l'Ocean Viking, rentrent dans le cadre des accords avec l’Italie.

"La pression migratoire s’est fortement accrue"

"Nos textes, nos lois, portent des contraintes qui correspondent aussi à nos principes", a poursuivi l'Elysée qui estime que "la pression migratoire s’est fortement accrue ces dernières années en Europe et nos règles ne sont pas bâties pour cette situation".

Mais dans l’entourage du Président on se veut aussi optimiste. Car cela conforte l’idée de la nécessité du projet de loi asile et immigration qui doit arriver au parlement prochainement. "Tout cela montre une chose. Nous devons réussir à bâtir une stratégie qui soit conforme à nos principes et qui regarde la réalité en face. C’est ça notre défi sur l’immigration, protéger celles et ceux qui se battent pour la liberté dans leurs pays", explique l’Elysée.