Nouvelle-Calédonie : le FNLKS demande le retrait de la réforme électorale

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Le mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie FLNKS a demandé de nouveau samedi le retrait de la réforme électorale concernant le dégel du corps électoral sur l'archipel, lors des élections provinciales. "Le peuple a parlé. Ce texte doit donc être retiré par le gouvernement français", a écrit le mouvement dans un communiqué.

Le mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie FLNKS a demandé de nouveau samedi le retrait de la réforme électorale qui a provoqué les violences dans cet archipel français, après avoir rencontré le président Emmanuel Macron. Les indépendantistes protestent contre une réforme constitutionnelle, adoptée par le Sénat puis l'Assemblée nationale, qui prévoit d'élargir l'électorat lors des scrutins provinciaux. Cette réforme est appelée "dégel" du corps électoral.

"Le peuple a parlé. Le FLNKS est opposé au dégel du corps électoral tel que défini dans le projet de loi constitutionnelle. Ce texte doit donc être retiré par le gouvernement français", a écrit le mouvement dans un communiqué. "Le FLNKS a demandé au président de la République française qu'une annonce forte de sa part soit faite indiquant le retrait du projet de loi constitutionnelle", a-t-il ajouté, parlant de "préalable à la sortie de crise".

 

"La mobilisation a réussi à faire plier le gouvernement français"

Lors de sa venue à Nouméa jeudi, Emmanuel Macron s'est entretenu séparément avec les indépendantistes et avec les loyalistes. Il a annoncé avant de repartir vers Paris qu'il ne ferait pas passer "en force" la réforme constitutionnelle, et qu'il donnait jusqu'à fin juin aux élus et responsables politiques calédoniens pour négocier un "accord global" sur l'avenir institutionnel du territoire.

"La mobilisation a réussi à faire plier le gouvernement français", a estimé le Front de libération nationale kanak et socialiste. Ce mouvement a par ailleurs critiqué la présence dans la délégation présidentielle des ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et des Armées Sébastien Lecornu, "qui par leur gestion catastrophique du dossier calédonien sont, pour le Front, totalement disqualifiés".