"Nous avons donné au bio les moyens dont il devait disposer", assure le ministre de l'Agriculture

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Stéphane Travert assure que ce transfert de crédit ne pénalise pas le soutien à la culture biologique © MARTIN BUREAU / AFP
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avec Reuters , modifié à
"Nous avons des objectifs pour le bio, des objectifs vertueux et ambitieux. Aujourd'hui, nous avons donné au bio les moyens dont il devait disposer pour pouvoir mener ces politiques", a défendu Stéphane Travert.

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, s'est défendu jeudi d'avoir mis un frein considérable aux aides à l'agriculture biologique, comme l'ont dénoncé les producteurs biologiques la semaine dernière.

"Nous avons donné au bio les moyens dont il devait disposer". "Je m'inscris en faux sur des déclarations comme celles-là", a-t-il déclaré sur RTL. "Nous avons des objectifs pour le bio, des objectifs vertueux et ambitieux. Aujourd'hui, nous avons donné au bio les moyens dont il devait disposer pour pouvoir mener ces politiques."

La Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB) a estimé jeudi dernier que les transferts annoncés par le ministre de 4,2% des montants des crédits du premier pilier de la PAC, qui concerne les aides à la production, vers le pilier qui regroupe des dispositifs de soutien ciblés pour aider les zones difficiles ou encore l'agriculture biologique, étaient "nettement insuffisants".

Un "manque de courage politique" ? "Cette décision vient contredire les promesses de campagne du président de la République sur les Paiements pour Services environnementaux (PSE)", a rappelé Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB. "Cela témoigne d'un manque criant de courage politique face à l'agro-industrie et l'agro chimie".

Des contraintes budgétaires. Stéphane Travert a déclaré : "Moi, je n'oppose pas les modèles agricoles les uns aux autres. Ce n'est pas d'un côté tout pour le bio, rien pour les autres". "Nous avons à faire face à une impasse financière de 853 millions d'euros. En opérant ce transfert, nous redonnons les moyens au bio. Nous redonnons des moyens pour l'assurance récolte et nous finançons cette impasse", a-t-il défendu sur RTL.

"J'aurais pu choisir d'aller chercher ces financements sur le budget de l'État, mais nous avons les 3% du déficit budgétaire à respecter." Il a par ailleurs rappelé les engagements du président de la République à l'égard de l'agriculture biologique : "50% de bio et de produits d'appellation d'origine dans les produits de la restauration collective" et "passer de 6 à 8%" le taux des surfaces agricoles biologiques en France.