Notre-Dame-des-Landes : Retailleau "pas convaincu" par le rapport des médiateurs

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L’ex-président LR des Pays-de-la-Loire a regretté jeudi sur Europe 1 que le rapport des trois médiateurs remis mercredi laisse la place à un agrandissement de l’aéroport Nantes-Atlantique. 

Bruno Retailleau est un défenseur de longue date de l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes. Alors quand les trois médiateurs qui ont remis leur rapport mercredi au Premier ministre, ne tranchent pas et indiquent que les deux options possibles, la nouvelle infrastructure, ou l’agrandissement de l’aéroport Nantes-Atlantique, sont "raisonnablement envisageables", cela ne plaît pas à l’ex-président LR de la région Pays de la Loire. "Je n’ai pas été convaincu", a réagi le sénateur, invité d’Europe Matin. "J’aurais aimé qu’il y ait un plan B. Il ne faut pas croire qu’on est des obsédés de Notre-Dame-des-Landes. Si j’avais la certitude qu’on réglerait tous les problèmes avec Nantes-Atlantique, on ferait Nantes-Atlantique."

"Il va y avoir un pépin". "Notre-Dame-des-Landes, c’est le même coût mais avec deux pistes", a d'abord affirmé Bruno Retailleau, qui a brandi un autre argument : "Surtout, il y a un problème de sécurité. Personne n’en parle. Il y a quelques mois, il y a un avion qui a eu du mal et qui a survolé à basse altitude Nantes", a rappelé le président du groupe LR au Sénat. "Un jour, il va y avoir un pépin. On peut avoir un pépin. Quand on a deux options, on essaye de prendre selon le principe de précaution", a-t-il insisté. 

"En termes d'environnement, il n'y a pas photo". Ce fidèle de François Fillon a également avancé l'argument plus étonnant de l'environnement, alors qu'il s'agit là de la principale motivation des opposants au projet. "Nantes-Atlantique est tout près du lac de Beaulieu, qui est la deuxième réserve ornithologique de France", a rappelé Bruno Retailleau. "Je défie quiconque d’agrandir l’aéroport avec une zone Natura 2000, avec cette réserve ornithologique. En termes d’environnement, il n’y a pas photo", a-t-il martelé. "Il y a 40.000 Nantais qui sont impactés par le bruit. Demain, ce sera 80.000 si on ne change pas."