Nomination d'Elisabeth Borne à Matignon : les réactions politiques s'enchaînent

Après cinq ans comme ministre, Élisabeth Borne devient Première ministre.
Après cinq ans comme ministre, Élisabeth Borne devient Première ministre. © LUDOVIC MARIN / AFP
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Yanis Darras avec AFP , modifié à
Quelques heures après la nomination d'Elisabeth Borne, ancienne ministre par trois fois lors du premier quinquennat d'Emmmanuel Macron, à Matignon, les réactions politiques s'accumulent. Une bonne nouvelle pour certains, un désastre pour la gauche. 

C'est désormais officiel : Elisabeth Borne, ministre lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, est devenue Première ministre. Une annonce peu surprenante, même si Emmanuel Macron souhaitait nommer Catherine Vautrin, avant de changer d'avis ce week-end. 

Une annonce largement commentée par la classe politique française. "Toutes mes félicitations républicaines à Elisabeth Borne. Elle a incontestablement le parcours d'engagement nécessaire pour devenir la 2e femme Premier ministre de notre pays. Je lui souhaite le meilleur pour la France", a tweeté la présidente LR de la région Ile-de-France et ancienne candidate à la présidentielle, Valérie Pécresse. 

"La grande connaissance des territoires d'Elisabeth Borne sera précieuse à la conduite des affaires de notre pays. Dans ses responsabilités antérieures et dans ses 5 années au gouvernement, elle a su se montrer très à l'écoute des élus locaux. Je lui souhaite une pleine réussite", s'est également exclamé Christian Estrosi, maire ex-LR de Nice sur le réseau social américain. 

"La technocratie au service de l'argent roi"

A gauche, les réactions sont moins positives. Toutes les figures pointent les réformes que l'ancienne ministre a mené durant les cinq dernières années. "Privatisation et mise en concurrence de la SNCF et de la RATP, réforme de l'assurance chômage au détriment de plus d'1 million d'allocataires, fossoyeuse de Fessenheim : avec Elisabeth Borne, Macron a trouvé sa Mme Thatcher. La technocratie au service de l'argent roi", a réagi le communiste Fabien Roussel. "Point positif, une femme PM. Pour le reste...", relève le patron du PS, Olivier Faure.

 

Enfin, Manuel Bompard, responsable LFI des négociations pour les législatives, surf sur Twitter sur le succès de La France insoumise à l'élection présidentielle et prône l'alternance : "Après l'assurance chômage, #Borne a bien l'intention de vous faire souffrir encore avec la retraite à 65 ans. Pour l'empêcher, c'est simple : la licencier en votant pour les candidats de la nouvelle union populaire aux législatives !"