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Margaux Baralon , modifié à
RÉACTION - Le député européen a confirmé au micro d'Europe 1, lundi, que les députés et sénateurs du Front national voteraient bien la réforme constitutionnelle du gouvernement de François Hollande.
INTERVIEW

Une fois n'est pas coutume, le Front national salue une initiative du gouvernement socialiste. Invité sur Europe 1 lundi matin, Nicolas Bay, eurodéputé d'extrême-droite, s'est dit satisfait du maintien de l'extension de déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux nés Français dans le projet de loi constitutionnel. "C'est la seule mesure un peu importante du discours de François Hollande devant le Congrès. Elle est maintenue, nous nous en réjouissons", a déclaré le secrétaire général du Front national.

Une mesure parmi d'autres. Confirmant qu'il était "prévu" que les quatre parlementaires d'extrême-droite, Gilbert Collard, Marion Maréchal-Le Pen, David Rachline et Stéphane Ravier, votent le projet de loi de réforme de la Constitution, Nicolas Bay a néanmoins rappelé que le FN souhaitait aller plus loin que l'extension de déchéance de nationalité. "C'est une mesure qui doit être prise avec d'autres mesures", a t-il poursuivi. "Il faut déchoir de la nationalité française, expulser du territoire national et contrôler nos frontières pour que ces personnes-là ne reviennent plus." Pour le député européen, "il y a un traitement à faire en amont : arrêter de distribuer les cartes d'identités, réformer le code de la nationalité, supprimer la possibilité de l'acquérir automatiquement dès qu'on est sur le territoire national". Autant de revendications classiques du Front national, dont la présidente, Marine Le Pen, n'a de cesse de dénoncer une immigration qu'elle juge "massive".

Un soutien de longue date. Le soutien du Front national à la déchéance de nationalité ne date pas d'hier. "Nous avions défendu cette mesure depuis de très nombreuses années", souligne Nicolas Bay. En 2014, Marion Maréchal-Le Pen avait dit vouloir "étendre les critères de déchéance pour les binationaux". Les élus de gauche opposés à la mesure n'ont d'ailleurs pas manqué de le rappeler pour justifier leur position. "Déchoir des individus de la nationalité française, c’est une concession symbolique faite à l’extrême droite", avait ainsi expliqué le député PS de Paris, Pascal Cherki.

>>Retrouvez l'interview de Nicolas Bay en intégralité


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